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Présidentielle/prison : Des détenus de Port-Gentil rattrapés après leur évasion

LIBREVILLE (AGP) – Libérés jeudi lors de l’attaque de la prison de la ville de Port-Gentil (sud-ouest) par les partisans de l’opposant Pierre Mamboundou, candidat malheureux au scrutin présidentiel, plusieurs détenus ont été rattrapés par les forces de l’ordre et des militaires, selon la télévision publique lundi soir.

Ils étaient près d’une vingtaine de jeunes (hommes et femmes) à être exhibés devant la presse, selon des images diffusées lundi soir par la Radiodiffusion télévision gabonaise (RTG 1). Celui qui racontait les faits était considéré comme l’un des meneurs de ces troubles qui a coûté la vie à 3 personnes, selon un bilan établi par les autorités gabonaises.

Dans son témoignage, le jeune homme, qui semblait avoir 30 ans, a affirmé que ’’ces manifestations étaient planifiées avec l’aide d’autres jeunes de la ville’’. Celui qui était à la tête du mouvement était ’’grand’’, ’’noir’’, ’’costaud’’…, selon ce témoin. ’’C’était prévu qu’on brûle le commissariat, le consulat, le marché, et les magasins’’, a poursuivi le jeune homme.

Des partisans de M. Mamboundou auraient attaqué jeudi la prison de Port-Gentil et libéré les prisonniers avant de se diriger vers le centre-ville où des barricades ont été dressées alors que les résultats de la présidentielle étaient en cours de publication.

Une fois libérés, tous se sont dirigés vers le centre-ville, brûlant des pneus, saccageant et pillant des magasins et incendiant plusieurs infrastructures dont le consulat de France, le commissariat, etc. selon plusieurs témoins sur place contactés par téléphone par l’AGP.

Officiellement, selon le gouvernement, il y aurait eu 3 morts. Ce qu’a contesté lundi un collectif de candidats malheureux à la présidentielle, affirmant que le nombre des morts est ’’bien plus important’’ que le bilan établi par le ministre de l’Intérieur Jean François Ndongou.

Selon ce collectif, il y aurait eu une ’’répression sauvage’’, ’’inhumaine’’ et ’’aveugle des troupes armées’’. Faux, a rétorqué M. Ndongou qui a affirmé dimanche lors d’une visite à Port-Gentil que ’’sur les trois décès, personne n’a reçu une balle tirée d’une arme militaire’’. Se disant prêt pour accepter une enquête internationale’’ réclamée par des candidats malheureux à la présidentielle de dimanche dernier, remporté par Ali Bongo ondimba avec 41,73% des suffrages.

Considérée comme un fief de l’opposant, Port-Gentil a connu des scènes de violences attribuées aux partisans de M. Mamboundou qui est arrivé 3ème avec 25,22% des voix derrière l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame, crédité de 25,88%.

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