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Gabon: Campagne électorale « mouvementée » pour le ministère de la Communication et les médias

Libreville, 10 septembre (GABONEWS) – A la faveur de la campagne électorale pour la Présidentielle au Gabon, du 15 au 29 août derniers, le ministère de la Communication et les médias, qui ont tous deux, agi de concert pour faciliter l’accès à l’information sur l’échiquier national et international , ont été également confrontés à un ensemble de « difficultés » que chacun d’eux a dévoilé mercredi, à Libreville, à la faveur d’un panel réalisé par GABONEWS.
Actualité du :10/09/2009

Pour l’une des responsables du secrétariat du ministère de la Communication, Anastasie Nzamba, l’aspect structurel semble avoir particulièrement pesé sur la « fluidité » des procédures d’octroi d’accréditations aux communicateurs, durant la campagne électorale.

« Au niveau de l’organisation, la grande difficulté qu’on a eue, ce fut l’arrivée tardive de certains journalistes. Il y a des journalistes qui sont arrivés en retard, et il fallait établir des badges au compte goutte, ce qui n’était pas facile », a-t-elle indiqué.

« L’autre difficulté a concerné l’arrivée de journalistes qui n’étaient pas accrédités et qui avaient été retenus à la police de l’air et des frontières, faute de documents pouvant leur permettre d’entrer sur le territoire gabonais. Il a donc fallu que nous saisissions le secrétaire général, Mr Christophe Othamot pour établir rapidement des accréditations et pouvoir régulariser leur situation ».

Par ailleurs confie Mme Nzamba, sur le plan de la presse internationale le retard accusé par certains communicateurs a également été source de « tracas ».

« J’ai enregistré la plainte d’un journaliste du quotidien français La Croix qui est également arrivé en retard au Gabon. Nous lui avons donc remis un badge sans photo, que nous remettons généralement aux retardataires, absents lors de la confection des badges », a-t-elle rapporté.

« Mais, avec ce badge, les forces de l’ordre ne l’autorisaient pas à accéder aux bureaux de vote voire aux populations. Mais plus tard, nous avons pu lui confectionner un badge normal».

Les représentants des médias ont aussi rencontré d’autres « désagréments » durant cette campagne électorale, qui, ont également influé sur l’exercice de leur prérogative d’information.

« Cela n’a pas été facile, parce que tout le monde était en campagne électorale et il s’agissait pour les uns et les autres de faire passer un message », explique Patrick Bibang, coordinateur des services de la rédaction de la radio panafricaine, Africa N°1.

« Le journal, la radio et la télévision revêtaient une importance capitale, et chacun voulait, un tant soit peu, tirer la couverture de son coté. Il fallait trouver le juste milieu », a-t-il ajouté.

« La petite fausse note que nous avons constatée, et c’est cette faiblesse au niveau de la communication de la plupart des candidats, il n’était pas facile d’avoir un site Internet, ou de les contacter physiquement. Mais à certains moments, pour des raisons de stratégie ou de disponibilité, nous étions amenés à revoir un programme établi avec un candidat » a fait remarquer M. Patrick.

Revenant sur « l’agression » dont il a été victime, le 16 juillet dernier, aux abords de la Cité de la Démocratie où dans l’attente des résultats de la Présidentielle, il avait été brutalisé par la foule, le journaliste à mis en exergue la part de « risques inhérents au métier ».

« Nous mettons ça sous le compte de l’apprentissage démocratique de notre pays. Il y a des confrères qui s’en sont sortis plus difficilement avec des blessures, des lésions assez graves. Mais Dieu merci, ça n’a pas été le cas pour nous. Et je tiens à préciser que nous n’avons pas été pris à partie par des militants d’une formation politique. Il s’agissait d’une foule et avec l’ambiance et l’excitation, il y a eu ce dérapage », a-t-il précisé.

Mr Bibang, déplorant les « menaces de mort » qui seraient adressées à des communicateurs des chaînes publiques nationales et d’une des agences de presse internationale au Gabon, depuis la fin de la présidentielle, a néanmoins concédé la pertinence de la programmation effectuée par le ministère de la Communication à travers l’octroi d’accréditations de presse notamment.

A l’issue de la campagne électorale, rapporte t-on, le ministère de la Communication a établi près de 200 badges de presse aux professionnels des médias nationaux et internationaux, pour faciliter leur circulation sur l’ensemble du territoire national, tout en mettant à leur disposition des moyens de Communication aux fins de faciliter l’exercice de leur métier.

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