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Gabon : La FSU interpelle la France sur les élections gabonaises

A travers un communiqué publié le jeudi 10 septembre, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) réclame que la lumière soit faite sur le rôle joué par la France lors de l’élection présidentielle au Gabon. Ce puissant syndicat français s’inquiète des conditions «suspectes» dans lesquelles s’est déroulée la présidentielle gabonaise «avec la présence renforcée de l’armée dans les rues de Libreville et une répression des partisans des candidats de l’opposition».

© D.R./Manifestation du FSU en France

La Fédération Syndicale Unitaire (FSU) est, à ce jour, la première fédération des travailleurs de la Fonction publique française. Regroupant 21 syndicats, elle rassemble des personnels de divers ministères et services publics relevant de l’Etat, des collectivités territoriales ou des hôpitaux. Elle truste la majorité des personnels de l’Education nationale française et occupe de ce fait une place singulière dans le paysage syndical français.

La FSU n’a pas manqué de s’intéresser à l’élection présidentielle gabonaise du 30 août dernier. Celle-ci a alimenté la chronique en France où de nombreuses personnalités ont critiqué la visibilité médiatique de Robert Bourgi, conseiller spécial Afrique de Nicolas Sarkozy, son implication aux côtés d’Ali Bongo et l’outrance de certains de ses propos quant à ce scrutin. De même, nombreux sont, en France, ceux qui voient dans la reconnaissance par l’Élysée de l’élection d’Ali Bongo, avant même la fin des procédures de recours déposées par l’opposition, un signe de la connivence entre le pouvoir français et le clan Bongo. C’est dans ce contexte que la FSU a diffusé le communiqué ci-après (in extenso).

Communiqués de presse

Gabon : Faire la clarté !

Ali Ben Bongo, fils d’Omar Bongo, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle au Gabon. Cette annonce faite dans la confusion et les atermoiements ne manque pas d’interroger de nombreux observateurs. Ces élections se sont déroulées avec la présence renforcée de l’armée dans les rues de Libreville et une répression des partisans des candidats de l’opposition. Les informations qui se multiplient, tant sur le déroulement de ces élections et le rôle de la France que sur cette répression, ne peuvent laisser indifférents.

La FSU, qui défend les droits démocratiques partout dans le monde, s’indigne de cette situation.

Elle exige que soit faite la clarté sur le rôle joué par la France, qui décidément ne semble pas rompre avec la « françafrique ». Loin d’être « neutre », les autorités françaises ont accrédité un processus électoral très contestable à bien des égards.

La FSU se joint aux protestations et demande de ne pas cautionner cette prise du pouvoir par Ali Bongo. Elle demande également que le gouvernement français s’assure que les militants gabonais de la démocratie et des droits de l’Homme ne subissent pas de répression.

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