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Économie : Moins de 2% de croissance en Afrique en 2009

Les experts de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU se sont réunis du 10 au 13 novembre dernier à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour dresser le bilan de l’impact de la crise financière sur les économies du continent. Au terme des travaux, les experts ont annoncé que le taux de croissance avait chuté à moins de 2% par rapport aux prévisions.

La Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU ont annoncé le 10 novembre dernier que la croissance économique de l’Afrique pour 2009 avait été revue à la baisse à moins de 2%.

Réunis autour du thème de «Promouvoir le développement en période de crises économiques et financières», les experts et dirigeants africains ont dresser le bilan de l’exercice 2009 par rapport aux prévisions.

«La crise économique et financière mondiale a frappé le continent africain à un moment où sa croissance tournait autour de 5 ou 6%. Jusqu’en mai dernier, nous espérions une croissance d’environ 2,3%, mais maintenant, selon les estimations en octobre, nous avons revu ce chiffre à la baisse à moins de 2% pour l’ensemble du continent en 2009», a indiqué Abdul Kamara, un des experts de la BAD.

«Nous pouvons nous projeter en 2010 et constater un repli de la crise, mais la reprise pour le continent africain sera basée sur la reprise dans le monde développé», averti-t-il, soulignant que plus que jamais, le continent prend conscience de la nécessité d’une diversification de ses économies pour que les Etats africains soient moins vulnérables aux crises».

Pour l’économiste en chef de la BAD, Louis Kasekende, cette baisse de la croissance «implique la baisse des revenus par habitant, avec des millions d’Africains qui vont retomber dans la pauvreté extrême».

Il indique également que les prix des matières premières, dont les Etats africains sont généralement très dépendants, «restent encore inférieurs à leur niveau d’il y a trois ans». Certains estiment que la crise et ses conséquences peuvent constituer une chance pour l’Afrique, notamment en définissant de nouvelles politiques communes.

Emmanuel Nnadozie, directeur de la division Commerce, finance et développement économique de la CEA, a souligné que la croissance «n’a pas significativement amélioré les conditions de vie de la plupart des Africains».

Il explique enfin que «la crise nous fournit ainsi une occasion de réévaluer les stratégies, les politiques et les pratiques de développement pour passer de la dépendance aux exportations de matières premières à un développement effectif des capacités internes de production et d’industrialisation afin de nous ouvrir à la concurrence».

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