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CEMAC : Les grandes résolutions du Sommet de Bangui

Le 10e sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) qui vient de s’achever à Bangui, en République centrafricaine (RCA), a été marqué par plusieurs résolutions inédites, depuis la création de cet espace économique sous-régional. Parmi les points forts de ce conclave, figurent en bonne place le renouvellement de tous les dirigeants des banques de la CEMAC et l’institution de postes tournants, le lancement des audits généralisés ou encore le démarrage du projet Air CEMAC.

Démarré dans la capitale centrafricaine le 16 janvier dernier, le 10e sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), a livré en 48 heures plus de surprises que tous les autres conclaves réunis de cet espace communautaire.

Le ton a été sans conteste donné par le remplacement du Gabonais Philibert Andzembé par Lucas Abaga Nchama, ressortissant de la Guinée équatoriale, au poste de gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Cette nomination marque la fin des Accords de Fort-Lamy, qui attribuaient d’office ce poste à un ressortissant Gabonais au profit d’une gouvernance tournante.

Le principe rotatif ne rentrera en vigueur qu’au terme du mandat de la Guinée équatoriale qui s’offre cette exception, forte de son statut de plus gros contributeur de la BEAC.

En revanche, le Gabon a hérité de la présidence de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC). La nomination de Michael Adandé à la tête de cette institution constitue un grand défi pour ce dernier, qui aura la lourde tâche de «bien» gérer cette banque, et de redorer un temps soit peu, l’image du Gabon ternie par le scandale de la BEAC.

A Bangui, les chefs d’Etat se sont engagés à mettre un terme au sein de la cette institution, éclaboussée en octobre par le plus gros scandale financier de son histoire. Ils ont décidé de poursuivre un ménage entamé après la révélation des scandales, en ordonnant «des audits sur l’ensemble» de ses institutions et démembrements.

Ces enquêtes seront placées «sous la supervision» du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, qui s’est engagé à «poursuivre en justice toutes les personnes impliquées dans les détournements» effectués à la succursale de la BEAC à Paris.

Pour dynamiser l’intégration sous-régionale, qui peine à trouver ses marques contrairement à celle des autres espaces communautaire du continent, les Chefs d’Etat ont décidé de la mise en circulation effective d’un passeport commun au premier trimestre 2010. Le passeport CEMAC, dont l’idée a été lancée en 2001, sera «biométrique», répondra «aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et permettra à ses détenteurs de circuler sans visa dans l’espace communautaire».

La compagnie aérienne communautaire, Air CEMAC, a également été abordée. Cette initiative, en projet depuis 2002, devrait démarrer en 2010, a assuré le président congolais Denis Sassou Nguesso. Le sommet a décidé d’installer le siège du transporteur régional à Brazzaville. Par ailleurs, Denis Sassou Nguesso a été désigné comme nouveau président en exercice de la CEMAC. Il succède au Centrafricain François Bozizé.

La Cémac regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. Elle a été créée en 1994, en remplacement de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC) qui avait été lancée en 1964 par cinq pays de la région, rejoints 20 ans plus tard par la Guinée équatoriale.

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