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Cinquantenaire de la souveraineté internationale du Gabon : Chronique d’un évènement (Par SIDIBE Mandian)

Plus que six mois et le Gabon fêtera, le 17 août prochain, les 50 ans de son accession à l’indépendance. Pour cet événement qui marque un demi siècle d’autonomie, nous ne pouvions rester passifs, sans faire dans la promptitude et la finesse, le déroulement du tapis rouge, de compter à rebours jusqu’à la commémoration de la date historique, afin d’arriver au jour «J» au pas, sans être essoufflé et entrer dans cette maturité de pieds fermes, en jetant un regard rétrospectif sur le glorieux chemin parcouru jusque-là.
L’entame de 2010 marque l’avènement du cinquantenaire de l’indépendance du Gabon, acquise le 17 août 1960. A six mois de la commémoration prévue avec faste dans tout le pays par les nouvelles autorités, les préparatifs vont déjà bon train. Dans la même logique, la France, ancienne colonisatrice, a décrété l’année 2010 comme « Année Afrique ».

Toute une année à la seule Afrique, il faut le faire ! Mais pourquoi au juste ? Bonne conscience tardive ? Tentative de redressement des torts ? L’ancien colon doit bien avoir une petite idée derrière la tête en agissant ainsi. Il ya des lustres que l’Afrique a cessé de croire en des gestes gratuits.

Revenons au cinquantenaire, au risque de nous perdre, en faisant allégeance aux titillements stériles! En la matière, faisons un rapide détour sur l’historique de l’indépendance gabonaise.

Le Gabon ou mieux Libreville était une terre d’asile pour des esclaves échappés d’un navire négrier. Mais c’était sans compter la présence française partout en Afrique et leur soif de conquête des territoires. Pour ce faire, comme partout ailleurs, les français ne volent pas, ils passent des traités avec des chefs traditionnels – Louis Edouard Bouët-Willaumez et le souverain Mpongwè nommé Rapontchombo le 09 février1939 – qui leur permettent d’étendre leur influence sur le Gabon et s’y octroyer des droits sur les terres.

Et entre ces événements et bien d’autres, la deuxième guerre mondiale viendra bouleverser et précipiter certains faits historiques, telle que l’accession du Gabon au rang de république autonome ; c’était en 1958 et Léon Mba en est élu Président qui, voulant faire accéder le Gabon au statut de département Français d’outre-mer, il fera face à un De-Gaulle concédant plutôt les indépendances. Et les options étant devenues inexistantes, le Gabon n’a d’autre choix que de devenir indépendant le 17 août 1960.

Et ils ont marché ainsi, la France et le Gabon, pas toujours en égaux. Plutôt l’un soutenant l’autre. Et de Léon Mba à Ali Bongo Ondimba en passant par le patriarche Omar Bongo Ondimba, le Gabon a connu des heures de gloire ayant démontré la maturité d’un peuple et son respect pour les institutions démocratiques. Qui n’a pas en mémoire le décès du sage d’Afrique le 08 juin 2009 et le comportement exemplaire de son peuple ? Lequel a facilité la transition politique et partant, l’intérim qu’assurait Rose Francine Rogombe, dont le nom est marqué en lettre d’or dans le répertoire historique du pays.

Un peuple qui a démontré son attachement à son passé de paix et de cohésion nationale acquises aux côtés d’un homme qui a guidé leur destinée quatre décennies durant. Et qui leur a légué un développement infrastructurel, socioéconomique – quoique très contesté par la communauté internationale, le France en premier- qui aujourd’hui donne au Gabon un visage très différent de celui des pistes qu’elle présentait il ya 40ans.

Au rang des grands chantiers finis par Omar Bongo et dont son successeur Ali Bongo Ondimba entend intensifier, améliorer et perfectionner, l’éducation dont le système de bourse est de loin le meilleur dans toute l’Afrique.
Et que dire des ambitions communicationnelles entamées au temps d’Omar et qui ont les faveurs de son successeur, lequel entend les intensifier via le numérique et Internet qui devront, à l’orée 2012, sortir du cadre du luxe dans chaque village gabonais.

Pour ces 50ans de souveraineté, et partant de maturité, il sera question de faire le bilan certes, mais surtout de corriger les imperfections relevées. Et comme au-delà c’est la joie, que de célébrer l’acquisition de la souveraineté, la fête est en préparation, la Politique générale du Premier ministre, Paul Biyoghé Mba, lui concède une place de choix dans le budget national, exercice courant.

De même qu’il n’est pas exclu que Nicolas Sarkozy, le numéro un français, soit présent aux côtés de ses pairs africains pour partager avec eux la commémoration de l’abolition de la colonisation, avec une tournée africaine dans son calendrier. Objectif : s’imprégner de l’atmosphère et apporter l’appui financier qui sied pour un déroulement tout azimut de la fête dans les anciennes colonies de son pays.

Pour cette marche vers le cinquantenaire de l’indépendance, un programme hebdomadaire alléchant, concocté par GABONEWS, vous permettra, chers internautes, de revisiter les 50ans de l’histoire du Gabon. Nous irons fouiller dans les ranges, voire dans les villages, des témoins vivants ayant assisté à la proclamation des indépendances. Ce grand dossier nous tiendra en haleine durant six mois et la ligne d’arrivée est fixée au 17 août 2010. Allez ! Bonne lecture en notre compagnie.

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