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Politique : 14ème sommet de l’UA, le défis des TIC

Le chef de l’Etat gabonais débat ce dimanche à Addis-Abeba (Ethiopie) avec les autres dirigeants du continent africain, du développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, thème retenu, mais également, des crises qui secouent l’Afrique et de la réforme de l’UA.

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont au cœur des débats de ce sommet. Un choix révélateur de l’importance des TIC dans le développement. Ce d’autant plus qu’elles facilitent l’accès et la circulation des connaissances, favorisent la création de nouvelles connaissances et leur mise en mise en œuvre. Sur le continent africain, le rôle des technologies de l’information et de la communication dans la transformation économique et social offre des possibilités, génère un potentiel, mais pose aussi un sérieux défi.

Les dirigeants africains de plus de cinquante pays attendus dans la capitale éthiopienne, y compris, le président gabonais qui participe à son premier Sommet depuis son investiture le 16 octobre 2009, s’emploieront, après la cérémonie d’ouverture officielle, et les communications du président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, du secrétaire général de l’Union internationale des Télécommunication, Dr Hamadan Touré, invitée, à esquisser des réponses aux défis que posent les TIC.

Ils déclineront aussi des perspectives. Les chefs d’Etat et de gouvernement auront davantage conscience du rôle crucial des nouvelles technologies pour la réalisation de la mission de l’Union africaine et des Objectifs du Millénaire pour le développement.

Dans son ambition de faire du Gabon un pays de service, à travers le volet Gabon des services contenu dans son projet « l’Avenir en confiance », Ali Bongo Ondimba, entend bien promouvoir ce secteur qui un élément utile au développement.

Le Gabon, à l’instar d’autres pays, dispose de nombreux atouts. C’est dans cet esprit que le gouvernement gabonais entend poursuivre les actions de mise aux normes en oeuvrant pour l’aboutissement de l’instauration de la fibre optique, mais également, pour promouvoir l’accès du plus grand nombre aux technologies de l’information sur l’ensemble.

Les autorités gabonaises sont convaincues de ce que la mise en œuvre et l’application des TIC facilitent et améliorent la productivité dans toutes les couches de la société et de l’économie pour le bien-être des plus démunis. Cette vision progressiste a été, tout dernièrement, réaffirmée devant les députés et sénateurs par la ministre de la Communication, de la Poste et de l’Economie numérique Laure Olga Gondjout. Lors de l’examen du projet de budget 2010 de son département ministériel, le ministre avait clairement affiché la détermination du gouvernement à faire des nouvelles technologies de l’information et de la communication, un vecteur de connaissance et de progrès pour les populations.

Après avoir pris une part active le 29 octobre 2009 au Sommet organisé à Abuja au Nigéria dans le cadre du Conseil de Paix et de sécurité de l’Union africaine, consacré, entre autres, au Soudan, Ali Bongo Ondimba, devrait pouvoir, au cours de cette grand-messe, poursuivre l’action diplomatique menée depuis son arrivée au pouvoir, afin de maintenir le rayonnement du Gabon, après le décès du président Omar Bongo Ondimba. Le défunt doyen, dont l’aura et la sagesse étaient reconnus, aura indéniablement marqué les consciences dans le concert des nations africaines.

Au point que l’avènement du nouveau président aura focalisé l’attention sur lui. De nombreux observateurs estiment que l’homme a, d’emblée, séduit au plan national, comme, au plan international, par la nouvelle gouvernance interne et son engagement à maintenir, renforcer les liens de coopérations au niveau régional, continental et au sein des institutions multilatérales.
Former à l’école de son prédécesseur, le jeune chef de l’Etat, n’entend nullement se lancer dans une course de vitesse. Il est question pour lui de réussir ses premiers pas sur la scène diplomatique africaine, en poursuivant sa formation, en écoutant, en observant, tout en affirmant la place du Gabon, son indépendance, son engagement panafricain et sa solidarité avec les autres membres de l’UA.

Devant siéger au Conseil de sécurité des Nations Unies, en qualité de membre non permanent, le rôle diplomatique du Gabon dans l’espace diplomatique continental, sous régional, et mondial, ne manquera pas de susciter un réel attrait, si l’on en juge par le nombre important de crises, conflits et autres défis auxquels la communauté africaine est confrontée.

Le contexte dans lequel se tient cette 14 eme session ordinaire s’y prête. En effet, les crises et conflits qui secouent de nombreux pays focalisent davantage sur le continent et la communauté internationale. Il y a le Soudan où le président Omar El Béchir fait toujours l’objet des poursuites de la part de la Cour pénale internationale.

L’Union africaine est contre cette procédure, sauf que la situation humanitaire est loin de s’améliorer. Les conséquences de cette crise humanitaire sur les pays voisins restent toujours inquiétantes. Autre crise : la Guinée Conakry, où l’intérimaire de Dadis Camara, le général Sécouba Konaré a manifesté sa volonté, mais l’incertitude plane toujours dans le pays a manifesté sa volonté de revenir à l’ordre constitutionnel.

Il y a la Côte d’Ivoire, qui peine à organiser son élection présidentielle. Il y a la crise politique et institutionnelle à Madagascar où l’accord de paix signé le 5 août 2009 entre les partisans de Marc Ravalomana et Andry Rajoelina n’est toujours pas appliqué pour le retour de la paix dans la grande Ile. L’Union africaine est pour l’organisation d’une élection présidentielle transparence et crédible. La crise somalienne aussi. A Mogadicio, les combattants islamistes continuent de semer la terreur, mettant en difficulté les efforts des troupes onusiennes destinés à ramener la paix dans ce pays.

D’autres points autour desquels les positions ne sont guère identiques devraient également être abordés. La présidence de l’Union africaine. Le président en exercice Mouammar Kadhafi, à ce qui semble, n’entend pas céder le témoin. Alors que la Commission de l’UA penche plutôt pour une présidence tournante et que les assises d’Addis- Abeba devraient être l’occasion de confier la présidence de l’institution continentale à un autre chef d’Etat, en l’occurrence de l’Afrique australe. On avance le nom du président du Malawi, Bingu Wa Mutharika.

La réforme de l’UA reste encore d’actualité. Les chefs d’Etat devraient évoquer cette question, notamment, les réformes à apporter à l’organisation. Il est question de transformer la Commission de l’UA en Autorité de l’Union. Le principe de cette évolution est acquis car admis à Syrte lors d’un précédent Sommet auquel avait pris part, Rose Francine Rogombé, président de la République pendant la période intérimaire. Il reste à trouver un contenu à cette structure.

Il faut rappeler que depuis son avènement au pouvoir, le 16 octobre dernier, le président Ali Bongo Ondimba, a participé et porté haut la voix du Gabon à différentes rencontres internationales, panafricaine et sous régionale. Il avait entamé son entrée au sein de la communauté mondiale à Rome (Italie), le 16 novembre dernier au Sommet mondial de l’Alimentation, puis, à Copenhague (Danemark), le 15 décembre.

On se souvient que lors de ce Sommet sur les changements climatiques, le Gabon, pays du Bassin du Congo, deuxième poumon de la planète, après l’Amazonie, avait tenu la place une place, en raison du volontarisme de son engagement dans la protection de la nature et préservation des forêts. A peine installé sur son fauteuil, son implication aux côtés des grands de ce monde pour trouver une issue à l’impasse à laquelle débouchait ce grand rendez-vous planétaire, lui permettra de se distinguer par son discours, mais aussi, par les diverses actions menées par le Gabon ainsi que par les initiatives auxquelles il participe. C’est, entre autres, le projet sur les forêts tropicales conduit par le Prince Charles.
Dans la sous région d’Afrique, le président gabonais a marqué sa présence les sommets de l’Ohada à NDjamena au Tchad, le 20 décembre, et, il y a quelque jours, il était, les 16 et 17 janvier aux côtés de ses pairs Paul Biya du Cameroun, Téodoro Obiang Nguéma Mbazogo, de Guinée Equatoriale, Denis Sassou Nguesso,du Tchad, François Bozizé, de la République Centrafricaine, pour un important sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), ayant consacré la fin de l’esprit de Fort- Lamy (Tchad) qui constituait depuis quarante ans le socle sur lequel reposait le fonctionnement des organes, institutions sous régionaux.

L’entrée en vigueur du principe de rotation à la tête des institutions, organes de l’espace sous régional, a débouché sur la désignation au poste de gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) de l’Equato-guinéen, Lucas Abaga Nchama, à la place du Gabonais Philibert Andzembé.

(Par Lin-Joël NDEMBET)

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