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Gabon : Trois mois de sursis pour évacuer les grumes

Un délai de trois mois a finalement été accordé aux exploitants forestiers gabonais pour évacuer les stocks de grumes qui faisaient déjà l’objet d’une commande par un importateur étranger. Ce sursis doit permettre aux opérateurs économiques du secteur bois d’atténuer la brutalité de l’interdiction de l’exportation des grumes entrée en vigueur le 1er janvier dernier.

Le gouvernement gabonais a du concéder aux exploitants forestiers un délai de trois mois supplémentaires pour pouvoir honorer les commandes de grumes dont les taxes et redevances douanières avaient déjà été payées.

Réunis le 1er février dernier autour du ministre de tutelle, Martin Mabala, les opérateurs économiques exerçant dans la filière ont été avisés de cette décision qui répond aux nombreuses inquiétudes qui étaient nées de la subite interdiction de l’exportation des grumes entrée en vigueur le 1er janvier dernier.

Cette décision annoncée le 5 novembre 2009 avait été très critiquée en raison de l’absence d’un délai suffisant pour permettre aux exploitants et aux entreprises de transformation locales de se préparer à l’application de cette mesure.

Il aurait en outre été impossible pour le marché intérieur d’absorber, au 31 décembre 2009, les plus de 500 000 mètres cube de grumes existantes. C’est la raison principale de la première décision du gouvernement qui autorise la sortie du bois présent dans les ports et parcs de la Société d’exploitation des parcs à bois du Gabon (SEPBG) et disposant de bons à embarquer délivrés par les services douaniers.

La seconde mesure concerne l’évacuation exceptionnelle par la Société nationale des bois «de ses produits à destination des bénéficiaires dans un délai de trois mois à compter de février courant», stipule le texte, précisant que cette mesure ne prend toutefois pas en compte le bois coupé après le 31 décembre.

Quand aux inquiétudes subsidiaires sur les retombées de l’interdiction d’exporter les grumes, «nous avons le forum de la foret dans une semaine. A cette occasion nous allons faire le bilan de la gestion forestière et relancer le débat afin qu’ensemble, nous trouvions un terrain d’entende qui nous permettra de regarder l’avenir en confiance», a expliqué Martin Mabala.

En réponse à l’inquiétude des exploitants le président gabonais, Ali Bongo, avait annoncé que des mesures d’accompagnement seraient prises pour aider les industriels du secteur à appliquer cette mesure.

L’interdiction d’exportation des grumes vise à valoriser la transformation locale du bois et exporter des produits «made in Gabon» à plus forte valeur ajoutée, dans le cadre de l’émergence d’un «Gabon industriel» promis par le nouveau président.

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