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Gabon: Le CIRMF se défend d’avoir fait jeter des déchets toxiques à Mounana

Le directeur général du centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF), Jean Paul Gonzalez s’est défendu lundi d’avoir fait déverser des déchets toxiques à Mounana à environ 600 km au sud-est de Libreville.

Vendredi dernier, au cours d’une conférence de presse organisée dans un hôtel de Libreville, le maire adjoint de Mounana, Rodrigue Bokoko a prétendu que la société GEOFOR aurait enfoui dans la verse de la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (COMUF) des déchets toxiques que leur aurait confiés le CIRMF.

Interrogé par l’AGP, le directeur général du CIRMF, Jean Paul Gonzalez a précisé que ’’le centre a été approché par un prestataire de service ponctuel (la société GEOFOR, sous traitante de la COMUF qui leur a proposé d’enlever et de détruire suivant les normes en vigueur, du matériel lourd et encombrant et des équipements usagés stockés au CIRMF depuis plus de 25 ans, mais aussi de nettoyer des locaux d’entreposage ainsi libérés sur le site’’.

Dans ce lot de matériel enlevé se trouvaient de vieux appareils électroménagers, des appareils de laboratoire, des ferrailles diverses, de vieux mobiliers, des pièces détachées de véhicules, des ordinateurs, de la verrerie, etc. et des réactifs de laboratoire périmés non toxiques, précise-t-on.

Le CIRMF a donc libéré plusieurs de ses locaux des matériels déstockés, usagés, reformés ou hors d’état de fonctionnement, en se débarrassant de divers matériels dont le caractère dangereux auprès des populations et de l’environnement n’est pas avéré.

D’ailleurs, a affirmé Norbert Mouyabi, directeur de la communication du centre, « tous nos produits réputés dangereux sont systématiquement détruits dans l’incinérateur », précisant que le CIRMF en possède un, 2 fours et 10 autoclaves.

Le 31 décembre dernier, deux chefs de quartiers de Mounana ont informé le maire adjoint, Rodrigue Bokoko de la découverte sur la verse de COMUF de 11 bidons de différentes contenances dont 8 chargés de liquides jugés toxiques.

Une expédition conduite par le maire, le commissaire de police et des populations locales est descendue sur la zone privée de COMUF pour constater les faits et des enquêtes ont immédiatement été commandées.

Le 21 janvier dernier , une réunion d’information aux allures de procès est organisée à Mounana, au cours de laquelle le directeur général de COMUF a eu droit à un interrogatoire de la part du maire, du député et du sénateur suppléants et des populations.

Au CIRMF, institution ouverte à toutes les populations, on se dit choqués par des accusations de cette nature, vu que ce centre, collaborateur de l’organisation mondiale de la santé (OMS) pour la protection de la vie humaine, notamment à travers la reproduction humaine et les recherches sur les infections sexuellement transmissibles et le Sida, s’affaire chaque jour autour du respect des normes en vigueur au niveau international pour conserver son label.

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