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Quiproquo Mairie de Mounana-COMUF : Quand les ONG spécialisées en questions environnementales s’en mêlent

Le conflit opposant la mairie de Mounana et la Compagnie Minière d’Uranium de Franceville (COMUF) – relatif à une supposée pollution chimique – connaît désormais l’implication des organisations non gouvernementales environnementalistes, notamment « Croissance Saine Environnement », laquelle, à travers un communiqué de presse parvenu à la rédaction de GABONEWS, propose des pistes de résolution de la crise, tout en s’insurgeant contre la COMUF via AREVA.

Cette affaire, depuis la sortie du maire adjoint de Mounana devant la presse, le 5 février, au siège de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UGDD, opposition), semble se corser de jour en jour, d’autant plus qu’après les menaces de fermeture de COMUF et d’expulsion de ses responsables, proférées par un expert du CENAREST sur les antennes de la RTG1, au cas où, a-t-il précisé, la pollution s’avérait effective, voilà que l’organisation gouvernementale « Croissance Saine Environnement », monte au créneau pour réclamer, auprès des plus hautes autorités du pays, la mise en place urgente d’une commission pluridisciplinaire d’enquête, à l’effet, affirme-t-elle, de faire toute la lumière sur la situation, s’inspirant de l’exemple de la société Transfigura en Côte-d’Ivoire, qu’il assimile à un crime contre l’humanité.

Clouant aux gémonies la société française AREVA (actionnaire potentielle de la COMUF), le président de « Croissance Saine Environnement », Nicaise Moulombi, d’interpeller les uns et les autres : « En attendant l’enquête de la commission pluridisciplinaire, l’ONG se réjouit déjà de la prise en compte par les plus hautes autorité du pays de ces horreurs à charge des opérateurs étrangers peu enclins à respecter le Code gabonais de l’environnement, les conventions internationales et les procédures de destruction des déchets chimiques(…). Elle invite également les plus hautes autorités françaises, à quelques semaines de la visite du président Nicolas Sarkozy dans notre pays, à exhorter les entreprises françaises opérant en Afrique à respecter de manière stricte les principes du co-développement, ainsi que les parties impliquées dans ce nouveau scandale à s’abstenir de toute récupération politique et à faire prévaloir la démarche scientifique… ».

Dans le même registre et suivant une logique implacable, le premier responsable de « Croissance Saine Environnement », exhorte les autorités municipales de Mounana à se passer de toute passion et/ou démarche politicienne et à respecter scrupuleusement l’orthodoxie administrative durant le dénouement de l’affaire.

Sans désemparer, l’ONG « Croissance Saine Environnement » va jusqu’à suggérer au gouvernement gabonais de saisir l’agence onusienne de l’énergie atomique, l’AIEA, soutenant que « cette atteinte à la santé des populations confirme les résultats des analyses du dernier rapport de CRIIARD, accablant AREVA, sur la contamination du sous-sol de Mounana ».

Pour l’heure, le moins que l’on puisse dire est que la COMUF rejette en bloc toutes les accusations portées contre elle par la municipalité de Mounana, alors que le gouvernement gabonais, lui, par le biais d’une déclaration officielle datant du 8 février, s’est résolument engagé à trouver une issue heureuse à la satisfaction de toutes les parties concernées à travers l’expédition sur le site, dans les tout prochains jours, d’une commission de contre-expertise devant confirmer ou infirmer les allégations des autorités communales de Mounana, non sans inviter les populations de cette localité à la retenue, au calme et à la sérénité, en attendant les résultats de cette opération.

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