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Plysorol: Rien ne va plus chez le fabricant de contreplaqué

Le personnel de Plysorol à Fontenay a débrayé, hier matin, pour exprimer ses inquiétudes quant à l’avenir du site.

La situation s’emballe et se détériore chez Plysorol à Fontenay-le-Comte. Pour les salariés, l’avenir de l’usine sud-vendéenne est compromis.
« On se dirige vers la cessation de paiement. » La tension était palpable, hier, à l’usine du fabricant de contreplaqué Plysorol de Fontenay-le-Comte. Depuis le rachat de la société par un investisseur chinois il y a un an, les promesses ont laissé place à l’instabilité pour les 121 salariés.

Le personnel a débrayé hier matin et menace de bloquer l’usine lundi. Les salaires ne sont plus versés, l’usine manque de bois pour honorer les commandes et une nouvelle menace plane au-dessus du site fontenaisien. « Après l’usine d’Épernay (Marne), on craint maintenant que l’activité de Fontenay ne soit transférée à Lisieux (Calvados). » Plysorol emploie 450 personnes sur les trois sites.

Jeudi, François Wu, le PDG, a claqué la porte du comité central d’entreprise qui se tenait au siège dans le Calvados.

« Aucune stratégie »

« Ce patron nous a endormis. Il a un seul objectif : la filiale gabonaise et sa réserve de bois. » La direction refuse aussi de fournir des documents comptables. « On navigue dans la plus parfaite opacité », indique un syndicaliste. Une action en justice a d’ailleurs été engagée pour que les représentants du personnel aient accès aux chiffres.

Lundi, un comité d’entreprise est de nouveau convoqué à Fontenay. « Il n’y a aucune stratégie industrielle. S’ils n’investissent pas dans du bois, on va droit dans le mur », s’indigne Ludovic Lemaigre, CGT-FO. Les salariés craignent le pire.

L’investisseur avait promis de maintenir les emplois pendant trois ans et d’investir quinze millions d’euros. Beaucoup accusent ce groupe chinois d’avoir racheté la société pour sa réserve de bois gabonaise et de vouloir détourner la matière première vers la Chine. Nicolas Sarkozy était mercredi au Gabon. Le Président a-t-il abordé la question des exportations de grumes que le gouvernement gabonais a récemment interdites ? La question est essentielle pour l’approvisionnement de la filière bois en France. En attendant, les « Plysorol » devront encore observer du chômage partiel dans les prochains jours.

Cyrille CALMETS.

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