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Gabon : Le coup d’épée dans l’eau d’Abiaghe Ngomo

Le mot d’ordre lancé par SOS Consommateurs pour la tenue d’un sit-in du 10 au 12 mars devant le siège de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) à Libreville semble n’avoir pas eu l’impact escompté, à en juger par la mobilisation quasi inexistante ce 10 mars sur le site au centre-ville.

Peu de consommateurs ont répondu à l’appel lancé par le président de l’association SOS Consommateurs, Christian Richard Abiaghe Ngomo, pour la tenue d’un sit-in devant le siège de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qu’ils accusent d’abus de monopole et dont ils dénoncent les lourdes déficiences pour la fourniture d’eau et d’électricité aux populations.

Aux alentours de 12H00 ce 10 mars, ils n’étaient pas plus de trois à occuper l’entrée principale de l’immeuble au centre-ville, où le président de l’association a entamé ce matin une grève de la faim et appelé les consommateurs à observer une coupure volontaire de trois heures.

Faisant fi de la très faible mobilisation des consommateurs devant le siège de la SEEG, Christian Richard Abiaghe Ngomo a expliqué que «l’objectif est que les consommateurs du Gabon obéissent au mot d’ordre de 3 heures de coupure volontaire».

«Jusqu’à maintenant, nous avons plus de 200 consommateurs qui l’ont appliqué et qui se sont fait signalés par des messages», a-t-il affirmé, expliquant que «quand vous ne consommez pas d’eau ou d’électricité pendant trois heures de temps, cela est un manque à gagner que vous causez à la SEEG. Si c’est 100 clients ou 200, l’impact est beaucoup plus grand».

Un impact toutefois contestable, car si on évalue la consommation mensuelle moyenne d’électricité par ménage à 15 000 francs CFA, trois heures de privation volontaire ne doivent pas peser grand chose dans les caisses de la SEEG. En tout état de cause, cela ne doit pas dépasser les pertes quotidiennes dues aux délestages en eau et en électricité opérées par la société sur des quartiers entiers de la capitale à chaque défaillance technique.

«La deuxième étape sera celle de solliciter la réaction des pouvoirs publics», a déclaré le président de SOS Consommateurs.

Le sit-in de Christian Richard Abiaghe Ngomo n’a pas perturbé le bal des clients de la SEEG venus payer leurs factures et acheter leurs unités à l’agence centrale de Libreville. Ces derniers sont toutefois d’accord sur le fond avec SOS Consommateurs : la situation de monopole de la SEEG entraîne toutes sortes de désagréments.

«La SEEG n’est pas spécialisée dans la fourniture de l’eau et de l’électricité, elle n’est spécialisée dans rien. L’Etat doit ouvrir le secteur aux autres entreprises car la SEEG seule ne peut pas s’occuper de l’eau et de l’électricité, si déjà elle a du mal à desservir dans son domaine de compétence qui est la distribution de l’eau», déclarait notamment l’un d’eux ce matin.

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