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Gabon : Myboto calme le jeu chez Ndongou

Le président de l’Union nationale (UN, opposition), Zacharie Myboto, a été reçu le 15 mars par le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, pour faire la lumière sur la vive polémique consécutive aux déclarations ambigües du secrétaire exécutif de l’UN, André Mba Obame, à Paris. Ces allégations portant «atteinte à l’ordre public» pour le gouvernement, le ministre de l’Intérieur a rappelé au président Myboto les dispositions légales qui peuvent amener les autorités à refuser ou retarder l’octroi du récépissé définitif à un parti politique.

Les déclarations d’André Mba Obame à Paris pourraient-elles entraver le processus de légalisation de son parti ? Le président de l’Union nationale (UN, opposition) a été reçu le 15 mars par le ministre de l’Intérieur pour faire le point sur la levée de bouclier du gouvernement après les déclarations du secrétaire exécutif du parti en séjour en France.

«Si ça continue comme ça, on va au coup d’Etat avant la fin de l’année. Un coup d’Etat à la nigérienne», avait lancé André Mba Obame dans une interview accordée au journal français l’Express. Des propos qui avaient soulevé l’ire à Libreville, où le gouvernement avait consacré une bonne partie du Conseil des ministres du 12 mars à un réquisitoire salé sur les déclarations «irresponsables» de l’ancien ministre de l’Intérieur.

Mais pour le président de l’UN, «nul n’est inscrit dans cette logique et sur cette voie, du reste anti démocratique, pour imposer l’alternance et/ou prendre le pouvoir».

«Je suis extrêmement gêné par l’extrapolation qui est faite sur ces déclarations», ajoute Zacharie Myboto.

Jean François Ndongou n’a pas manqué à cette occasion d’alimenter le réquisitoire du gouvernement contre le nouveau parti de l’opposition, arguant que «l’Union nationale semble inscrire son action sous le sceau de l’invective, de l’appel à la désobéissance civile, au non respect de l’autorité établie».

Des motifs qui pourraient, selon le ministre de l’Intérieur, venir perturber le processus de légalisation du parti en vertu de l’article 29 de la loi sur les partis politiques, qui prévoit «la dissolution d’une formation politique en cas d’inobservation des dispositions légales et réglementaires en vigueur, a fortiori lorsque celle-ci ne dispose pas encore du sceau de la légalité, comme c’est le cas présentement», a rappelé Jean François Ndongou.

«Le ministre de l’Intérieur peut se réserver le droit de surseoir à la procédure de reconnaissance d’un parti politique, ou de lui refuser lorsque les velléités de troubles à l’ordre public sont avérées», a-t-il conclu.

Le président de l’UN devrait bientôt faire une déclaration à Libreville pour donner les positions du parti sur cette polémique.

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