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« Ils ont dit » au sortir du colloque de Lambaréné sur la liberté de la presse

Au terme du colloque, tenu lundi à Lambaréné et portant sur le thème: « Droit de savoir: accès à l’information », les organisateurs et les journalistes sous-régionaux ont livré leur appréciation et autres commentaires.

Jean-Pascal Ndong-Obiang, Président de L’union Internationale de la presse Francophone, Section Gabon :
« Nous avons pu circonscrire au niveau de la sous-région, où nous en sommes au sujet de la liberté de la presse, ce qui n’aurait pas été le cas si l’on s’était réuni uniquement entre Gabonais.

Nous nous sommes engagés à réunir chaque année au moment de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, des confères pour échanger et discuter du devenir de notre corporation. Pour l’année prochaine, nous sommes déjà en train de réfléchir sur le choix de la province et la ville qui abritera cette manifestation ».

Michaël Kenmoe, administrateur programme communication du bureau multi-pays de l’UNESCO à Libreville

« Je ne suis pas de ceux qui pensent que les recommandations de ce type de colloque restent cantonnées à des vœux pieux, pour la simple raison qu’aujourd’hui, nous en sommes à la deuxième session de l’appui de l’UNESCO à des associations locales. Cela est la matérialisation de la recommandation issue du dernier colloque.

Aujourd’hui, nous sommes en train d’aller vers une deuxième expérience, et je suis sûr qu’à l’avenir nous aurons encore plus d’expériences. Peut-être pas seulement dans le cadre de la journée mondiale de la liberté de la presse, mais dans d’autres cadres, pour faire avancer le développement du secteur des média ».

Louis-Philippe Mbadinga, Journaliste à Gabon Matin: « A l’issue de ce colloque, j’ai une conviction, c’est celle que la liberté de la presse est un combat qui reste à continuer. Au sortir de ces assises, les recommandations qui ont été faites doivent être portées aux gouvernants pour qu’ils soient une fois de plus saisis des manquements qu’il y a, en ce qui concerne la liberté de la Presse.

Marc Ombui, sous directeur à la Cameroon Radio and Télévision (CRTV): « Il ne saurait y a voir de liberté de la presse sans que l’accès aux sources d’information ne soit considéré comme important, et que ceux qui détiennent l’information se sentent obligés de fournir cette information là. Parce qu’ils détiennent une parcelle de  pouvoir, ils ont le devoir de rendre compte. Il y a donc un effort à faire au niveau de nos gouvernants pour mettre à la disposition du  journaliste l’information dont on a besoin.

En ce qui concerne le  professionnel de la communication, il y a aussi un effort à faire. Un effort de professionnalisme, de collecte et de regroupement de l’information chaque fois qu’il la traite, pour qu’il ne soit pas taxé de partie pris, et ne soit pas considéré comme quelqu’un qui vient arnaquer ou faire chanter les gens qui détiennent cette information ».

Adrien Wayi, Directeur de Publication des Echos de Brazzaville: « La thématique a été très importante. Celle de la protection des sources d’information a par exemple été très forte, parce que cardinale. Notre métier est basé sur la collecte, le traitement et la diffusion de l’information. Mais pour collecter, il faut bien avoir des sources. Et ces sources, il faut bien les protéger, surtout lorsqu’il s’agit d’informations sensibles. Quand bien même on vous demandera de la révéler, vous n’avez pas le droit de le faire. La source, on la garde à vie.

Monulphe Bosso, Directeur des actualités à TV7, Correspondant de Reuters en République Démocratique du Congo:« J’ai particulièrement retenu la communication de M. Wayi sur la protection des sources d’information. Vous savez, nous informons chaque jour, et nous accédons également à différentes sources. Il est aussi vrai que nous rencontrons également des difficultés à accéder à ces sources.

Mais lorsque nous accédons à ces sources sensées êtres secret défense ou secret d’Etat, nous avons souvent des problèmes devant les juridictions pénales. Mais tout ce qu’il nous dit à travers sa communication est qu’il ne faut pas livrer sa source d’information, parce que l’on a servi la communauté. Cela dépend aussi de la façon dont on traite l’information.

Si c’est une information capitale qu’il faut aller livrer à la communauté, on n’a pas intérêt à livrer sa source. S’il faut qu’on meurt, qu’on meurt, mais néanmoins, on aura servi la nation en gardant notre source. Si on ne le fait pas on tue soi même l’information et par ricochet, on prive au public l’accès à cette information ».

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