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Gabon : Des ONG à la rescousse de la mangrove d’Akanda

Suite à la coupe intensive des palétuviers de la mangrove du parc national d’Akanda, au Nord de Libreville, par les populations locales, un consortium d’ONG multiplie les actions pour protéger cet écosystème.
Alors que les pêcheurs nigérians du village de Moka (Nord de Libreville) coupent les palétuviers du parc d’Akanda pour alimenter le feu des cuisines et des fumeries de poisson, plusieurs ONG pensent que la coupe de ces arbres représente une menace pour la mangrove du parc, rapporte une dépêche de l’AFP.

Ces ONG tentent à cet effet d’apprendre aux Nigérians, installés depuis la fin des années 1970, comment survivre et subvenir à leurs besoins tout en préservant la mangrove et sa faune. Selon directeur exécutif du Centre d’action pour le développement durable et l’environnement, Constant Allogo,les zones défrichées par les Nigérians représentent près de 11.000 m2 de mangrove perdue.

«On ne peut pas leur interdire la coupe. Elle est indispensable pour leur vie ou plutôt leur survie», souligne-t-il dans les propos rapportés par l’AFP. «Mais on leur demande de le faire de manière rationnelle. De ne pas déboiser complètement un endroit. De privilégier le bois mort», poursuit-il encore.

L’ONG veut aussi construire des fumoirs en terre «où il y a moins de perte d’énergie» tout en tentant de leur faire utiliser de la sciure des usines à bois de Libreville. «Il y a de la bonne volonté de leur part mais il faudrait qu’on soit là en permanence pour qu’ils ne coupent plus», assure pour sa part Louis-Marie Eva-Bekoune de l’ONG Akanda Nature.

«Il faudrait qu’on puisse donner quelque chose à un ou deux habitants du village pour qu’ils surveillent les coupes et nous aident à reboiser. Ca permettrait à la fois de les aider tout en contribuant à la protection de la mangrove», affirme encore monsieur Allogo.

Le parc national d’Akanda est une aire naturelle protégée située au nord-est de Libreville, au Gabon. Bordé par les baies de la Mondah et de Corisco, ce parc présente un paysage de mangrove, riche en oiseaux, en espèces aquatiques et en amphibiens. C’est le site d’escale et de reproduction le plus important du Gabon pour les oiseaux migrateurs. Des tortues marines fréquentent également les eaux de ce parc. Les associations de protection de l’environnement s’inquiètent donc de l’augmentation de la pression anthropique dans ce parc.

En raison de la proximité de la capitale gabonaise, un nombre croissant de pêcheurs et de bûcherons viennent y exercer leur activité pour revendre ensuite en ville poisson fumé, planches et bois de chauffage. C’est un des rares endroits au Gabon où le nombre des hommes commence à poser problème.

L’estuaire du Gabon constitue un des plus beaux ensembles de marais maritimes d’Afrique : au total 100 000 ha. Ce sont en effet environ 80 000 ha de mangroves et de tannes et au moins 20 000 ha de mangrove régressive et de forêt marécageuse qui s’organisent autour de l’estuaire.

Les forêts de mangroves se rencontrent dans tous les estuaires, les baies et les lagunes de la côte et sont plus généralisées sur les rives du sud que sur celles du nord. La formation principale se trouve dans l’embouchure du Komo.

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