Le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) a annoncé le 28 mai qu’une épidémie de chikungunya et de fièvre dengue sévissait depuis le mois d’avril dernier dans les provinces de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué, qui n’a toutefois causé aucun décès.

Les populations du Sud-Est du Gabon sont exposées depuis le mois d’avril dernier à une épidémie de chikungunya et de fièvre dengue a affirmé le 28 mai le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) à l’AFP.

C’est au début du moi d’avril que les premiers cas de chikungunya se seraient déclarés dans l’Ogooué-Lolo, se propageant fin avril dans le Haut-Ogooué.

Le docteur Eric Leroy du CIRMF a confié à l’AFP que sur 608 prélèvements étudiés au total en trois semaines sur Franceville, les chercheurs ont découvert 298 cas de chikungunya et 82 cas de dengue, deux maladies dont les virus sont transmis par des moustiques. «Leur vie n’est pas en danger mais leur état nécessite une hospitalisation» , a-t-il assuré.

«L’épidémie de chikungunya est en phase d’extinction, avec une fin attendue dans trois à quatre semaines» , indique toutefois le rapport du CIRMF.

Parmi les cas révélés positifs, 15 étaient «doublement infectés par les deux virus» , un phénomène pour le moins exceptionnel puisque le CIRMF «n’en avait identifié que sept lors de l’épidémie qui a touché Libreville en 2007» , précise le docteur Leroy.

«Au jour d’aujourd’hui, on n’a pas enregistré de décès. (…) La tendance est à la stabilisation, voire à la baisse» , assure pour sa part Norbert Mouyabi, responsable de la communication du CIRMF.

Une personne atteinte de chikungunya présente les mêmes symptômes que ceux de la grippe, c’est-à-dire de la fièvre supérieure à 38 degrés, des courbatures, des douleurs aux articulations, des manifestations hémorragiques ou des céphalées. La dengue, qui existe sous quatre formes distinctes, se manifeste notamment par des céphalées, une fièvre élevée et, dans les cas les plus aigus, des hémorragies mortelles.