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CIRMF : « Un exemple de développement durable », Jean Paul Gonzalez, Directeur Général

Unique en Afrique noir et classé parmi les grands centres d’intérêts de la recherche scientifique dans le monde, situé dans la capitale provinciale du Haut – Ogooué (sud-est), où séjourne depuis huit (8) jours, la Caravane de la ‘‘ Provinciale du Cinquantenaire’’, le Centre International de Recherche Médical de Franceville (CIRMF) est « un exemple de développement durable », a souligné, Jean Paul Gonzalez, Directeur Général de cette institution, lors d’une interview dont les propos ont été recueillis par Yorick Kombila Manfoumbi.

Ce centre a été créé en 1979 sur initiative du défunt Président de la République, Omar Bongo Ondimba, avec le soutien de Elf, devenu Total – Gabon.

Yorick Kombila Manfoumbi (YKM): – Quel rôle a joué le CIRMF en 30 ans, soit 20ans après l’indépendance du Gabon qui va célébrer son jubilé le 17 aout prochain?

Jean Paul Gonzalez (JPG): – On trouve 30ans d’histoire de la recherche médicale au Gabon et c’est surtout un exemple de développement durable grâce au défunt Président, Omar Bongo Ondimba qui créée ce centre en 1979, il y a 30ans avec l’appui d’Elf – Gabon aujourd’hui devenu Total – Gabon qui, depuis toujours soutien cette institution qui travail ensemble que le gouvernement gabonais en appui à la santé publique et à la formation de l’élite gabonaise et des chercheurs au niveau international.

YKM: – Quelles sont les principales réalisations du CIRMF depuis sa création ?

JPG-: D’abord, elles  sont nombreuses. C’est surtout des découvertes et des inventions car, nous les chercheurs, c’est notre métier et cela nous permet de comprendre et d’expliquer pour pouvoir en ce qui concerne contrôler  et prévenir les maladies et faire de la recherche médicale.

Donc au début, le Président de la République  avait souhaité que le CIRMF travail sur l’hyperfécondité qui était une difficulté à l’époque d’avoir une population renouvelée, une relative natalité effrénée. Le CIRMF va donc être au début de cette recherche et va expliquer en moins de dix (10ans) ans, que l’hyperfécondité, cette perte de natalité ici au Gabon et en Afrique centrale est du aux maladies sexuellement transmissibles (MST). Dans les années 1980, la réponse est donnée et, c’est un résultat extrêmement important  qui va déboucher sur la médecine préventive dont les MST vont être traitées de façon prioritaire ici au Gabon et résulté d’une natalité normale pour l’Afrique centrale.

La deuxième grande aventure d’une CIRMF c’est sera l’émergence du Sida et du virus Ebola. Ce virus caché qui intervient sous forme d’épidémie heureusement contenu, le CIRMF joue un rôle de leader important par la découverte de mécanisme de circulation de l’étude Ebola et surtout grâce à l’étude d’Eric Leroy, dans la connaissance du réservoir du virus dans la nature qui est la chauve-souris. C’est maintenant un classique.

Donc, le CIRMF découvre tout ça, explique et donne aussi évidemment des moyens de prévention et de lutte  contre cette maladie. Ensuite, c’est le virus du Sida. Et là, le CIRMF va se lancer dans l’aventure et participer à des nombreuses découvertes c’est-à-dire : la prévention et le traitement.

Le deuxième volet c’est : d’où vient le HIV1, d’où vient le HIV2 et, comment est ce qu’il a évolué aujourd’hui entant que virus extrêmement pathogène pour l’homme. Dans ce domaine, le CIRMF est encore un producteur de connaissance.

Aujourd’hui, ceux sont les arbovirus, en particulier, le CIRMF, sera à l’origine de la découverte de la première épidémie africaine du virus chikungunya dans sa forme nouvelle parce qu’on connaissait le chikungunya dans sa forme ancienne, en Ouganda en particulier.

Aujourd’hui, on n’insiste sur cette épidémie et le CIRMF est ici au service de la santé publique pour donner ses résultats et poser un diagnostic et servir la nation.

En parasitologie, on s’intéresse surtout à la résistance du paludisme, aux antipaludéens, on  produit la connaissance et des découvertes sur des plantes d’origine naturelle qui peuvent protéger contre le paludisme et puis les autres équipes travaillent sur la résistance de la tuberculose du HIV1 et HIV2 en partenariat avec le centre de traitement ambulatoire de Franceville.

On a aussi beaucoup d’intérêt en écologie de la santé, c’est-à-dire une approche systémique de la compréhension des maladies. Là aussi beaucoup de nos chercheurs sont parties prenantes dans cette opération multidisciplinaire de la compréhension des maladies, on travail en collaboration avec le CENAREST qui nous apporte beaucoup de compétence en matière de zoologie, d’écologie et de botanique. On a des programmes en commun sur notre station scientifique de la Lopé.

YKM: – Combien de gabonais travaillent –t-ils ici ?

JPG : – Les chercheurs gabonais sont aujourd’hui en majorité et de plus en plus, ils occupent des postes important et y sont chefs de service. La place des gabonais est bien entendue au centre du CIRMF plus qu’on forme ici l’élite médicale du Gabon. Les chercheurs gabonais à mon sens sont actifs, produisent car, l’année dernière on a obtenu le prix du CANAREST qui a récompensé les travaux de M. Benjamin Ollomo sur la découverte d’un nouveau plasmodium.

YKM: -Quelles sont vos perspectives de développement ?

JPG: – Elles sont nombreuses et touchent également des domaines parallèles comme la conservation de la nature où le CIRMF est très impliqué. On est dans l’année de la biodiversité. On a ici un des plus grands centre d’Afrique avec une colonie exceptionnelle de 400 singes et plus de 80 mandrines.

Avec eux, nous faisons des observations comportementales, on ne fait pas d’expérience dessus. Ils sont observés et soignés mais, surtout infectés par des virus et, c’est ce qui nous intéresse. Donc, la transmission naturelle de ses virus dans ces colonies en semi liberté, nous permet de comprendre comment ces virus se transmettent dans la population humaine.

Pour nous, c’est un laboratoire permanent d’observation exceptionnel. C’est la seule colonie d’observation dans le monde qui existe. Nous sommes aussi les seules à avoir le singe solatus au monde. Ils sont une quinzaine.     

YKM : – Je vous remercie

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