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Ecoutes téléphoniques au Gabon – Le nouveau projet du « Gabon émergent » par Bruno Ben MOUBAMBA

Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, la dictature émergente d’Ali BONGO ONDIMBA s’inspirant de son modèle chinois, vient d’imposer via l’Agence de régulation de télécommunication (ARTEL) à tous les opérateurs de téléphonie mobile présents au Gabon de cesser de vendre des cartes SIM sans identifier les acquéreurs et procéder à une identification (nom, prénom, pièce d’identité) de tous leurs clients avant la fin juin 2010. Pour quelles raisons ? Il parait dit le pouvoir que de nombreux Gabonais, des journalistes notamment, ont reçu des menaces via le téléphone portable. Les recherches ont souvent été infructueuses, les propriétaires des numéros incriminés étant impossible à être identifiés.

Comme pour toutes ses autres décisions, le pouvoir utilise la force et la contrainte sans aucune discussion. On aurait pu imaginer un vrai débat suivi d’une loi organisant le secteur dans l’intérêt de l’état mais aussi celui des citoyens dont les droits ne sont pas ici défendus par un parlement compétant. C’est comme si nous nous excluons de la rationalité pour la préservation d’intérêts égoïstes. Dommage !

Dans tous les cas, « toute vente de carte Sim, sans identification préalable, doit immédiatement prendre fin, afin de coller aux exigences de sécurité publique », indique le communiqué du régulateur gabonais des télécommunications, autrement dit le pouvoir gabonais. Les opérateurs doivent « régulariser d’ici fin juin 2010 au plus tard les cartes SIM non renseignées », poursuit le texte. « Tous les abonnés non signalés devront impérativement être suspendus à la date du 15 juillet 2010 », averti l’ARTEL évoquant une application stricte de la loi gabonaise en matière de sécurité publique.

Il y a déjà quelques mois, les opérateurs de téléphonie mobile avaient créé la panique auprès de leurs clients en les invitant par sms de se présenter dans une agence pour se faire « recenser ». Considérée comme une opération de police, l’action avait tout de même provoqué des longues queues devant les agences de téléphonie mobile à Libreville. Le boom de la téléphonie mobile au Gabon a eu lieu entre 2000 et 2005. Cette affaire juteuse pour ceux qui gouvernent notre pays avec des méthodes d’un autre âge, outre qu’elle a enterré le téléphone fixe, a aussi creusé le budget des ménages. Il est plus onéreux d’utiliser un téléphone portable au Gabon qu’en Occident alors que les niveaux de vie sont incomparables.

De fait, dans le monde occidental, vous devez donner une pièce d’identité quand vous ouvrez une ligne téléphonique. Si le pouvoir gabonais facilitait une politique d’abonnements ou de forfaits, on comprendrait la décision de fliquer tous les utilisateurs du téléphone mobile mais ce dont il s’agit dans cette configuration faite surtout de cartes pré-payés, c’est de l’espionnage des conversations téléphoniques très en vogue au Gabon.

Omar BONGO a commencé sa carrière politique dans les écoutes téléphoniques à Brazzaville au Congo et sous sa présidence, la pratique s’est étendue au Gabon. On écoute tout le monde sans qu’aucune loi ni aucun processus juridique ne viennent réglementer quoi que ce soit. A part cela, tout va bien dans notre Gabon énervant ! Le téléphone coûte excessivement cher, l’espionnage des conversations des Gabonais en dépit de toute rationalité et voilà que « l’émergence à la gabonaise » veut ficher tous les utilisateurs des cartes téléphoniques.

Le plus urgent est pourtant l’amélioration de l’offre car la demande est forte : de l’abonnement, du forfait même bloqué et pourquoi par du gratuit comme dans les pays normaux, voilà ce dont les Gabonais ont besoin ! L’argument sécuritaire cache mal d’autres intentions. Mais ceux qui nous dirigent ne sont pas normaux. Ce sont des fous et des psychopathes en général et tant qu’ils marcheront sur les tapis rouges des pays occidentaux sans que nul ne leur fasse entendre le langage de la raison, ils continueront à nous narguer et nous enfermer dans des prisons à ciel ouvert comme des primates à peine évolués.

Et Dieu sait que le Gabon est une prison (très peu de Gabonais ont un passeport et certains contestataires dont j’en suis, ne sont pas prêts d’avoir leur passeport gabonais ou établi ou renouvelé. Il faudra d’ailleurs que le nouveau système Bongo explique aux Gabonais comment faudra t-il s’y prendre pour avoir une carte SIM alors même que l’acquisition d’une pièce d’identité par un citoyen est du domaine de l’improbable ? Ali BONGO continue de soigner son image à l’extérieur tout en gérant notre pays comme une monarcho-dictature. Il n’est plus à une contradiction près !

Bruno Ben MOUBAMBA de l’UNION NATIONALE

bruno@moubamba.com

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  1. T’es à côté de la plaque mon vieux: il n’y a plus de pays Où tu acheter une SIM sans carte d’identité. Essaye en France et tu me diras des nouvelles. Le problème des écoutes au Gabon va au-delà de ce point mais t’es incapable d’aller plus loin que le bout de ton nez, comme d’habitude. A l’image de ton parti, tu ne sers à rien. Va arroser tes plantes.

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