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Les transporteurs prennent les populations en otage à Franceville et à Moanda

Les transporteurs ont pris en otage les populations à Franceville et Moanda, les deux principales villes de la province du Haut-Ogooué (sud-est) depuis plusieurs mois.

L’extension sans cesse croissante de ces localités, oblige les habitants à partir de loin pour atteindre les pôles de concentration humaine, notamment les hôpitaux, les marchés et les établissements scolaires.

S’y rendre semble plus facile que de faire le voyage inverse. A Franceville par exemple, il n’est plus aisé de quitter le quartier commerçant de Potos pour se rendre dans les quartiers.

Il faut dorénavant 30 à 45 minutes d’attente voire plus et une sacrée lutte à la manière des rugbymen pour accéder au taxi-bus. Ceux-ci viennent d’ailleurs au compte-goutte ou donnent l’impression qu’ils ne veulent plus travailler avant, finalement, de charger en catastrophe et de s’en aller comme s’ils voulaient s’échapper d’une trappe.

Mais ce caprice n’est pas le dernier. Après avoir embarqué les passagers, l’itinéraire subit les fantaisies du chauffeur. Généralement il est scindé en trois ou quatre étapes pour permettre à celui-ci de gagner plus que d’habitude à travers le ‘’saucissonnage’’ des distances.

Cette attitude ne laisse pas sans idée les conducteurs des taxis (petits taxis). Ces derniers ne bougent pas pour moins de 1 000 Fcfa sur les trajets pour lesquels ils avaient coutume de percevoir la somme de 100 Fcfa et prennent jusqu’à 2 000 Fcfa pour les trajets qui coûtent habituellement 200 Fcfa.

Cette situation a ostensiblement modifié les habitudes des francevillois : retards au lieu de travail ; limitation de sorties ou rentrées tardives à domicile ; perte ou destruction d’objets sensibles et,ou cassables pour avoir accès à un moyen de transport en commun ; dépenses imprévues pour le transport, etc.

Le renfort, dans un environnement conflictuel, des transporteurs suburbains n’a rien ajouté au soulagement des populations qui se sentent pris en otage.

Le phénomène est pire à Moanda (63 Km à l’ouest). Quand arrivent les quinzaines et les fins de mois dans la ville du manganèse, ce sont les populations qui n’ont pas de liens directs avec la Comilog qui en pâtissent.

L’itinéraire le plus emprunté de la ville part de l’hôpital Marcel Abéké (sortie est) jusqu’à la gare routière de Mounana (sortie ouest) pour 200 Fcfa.

Mais aux jours indiqués ci-haut, ce trajet d’environ 7 Km est expressément scindé en quatre par les conducteurs de taxis qui voient soudain l’occasion de valoriser leur métier.

Du coup, pour aller du quartier commercial jusqu’à l’Oasis (gare routière de Mounana ; la direction la plus habitée) il faut emprunter jusqu’à trois taxis à défaut de prendre une course à 1 000 Fcfa.

Plus criard. Il arrive que certains taximen débarquent leurs passagers dès qu’un piéton crie : « Course ! ». Cela sous-entend bien entendu une recette plus importante pour le transporteur véreux.

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