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Et si la vie multicellulaire avait 1,5 milliard d’années de plus?

La découverte de 250 fossiles au Gabon met le monde de la science en ébullition.

Cette découverte pourrait révolutionner l’histoire du vivant. Son ampleur lui a en tout cas valu de faire la couverture de la revue Nature même si, selon certains experts, elle « pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses ».

La vie complexe multicellulaire ne serait pas apparue il y a 600 millions d’années, mais « plutôt 2,1 milliards d’années », le curseur « s’est déplacé de 1,5 milliard d’années », a déclaré Abderrazak El Albani de l’Université de Poitiers, principal auteur de l’étude.

Avec son équipe internationale, il a découvert au Gabon plus de 250 fossiles de 7 millimètres à 12 centimètres de longueur, dont la datation semble remettre en cause nos connaissances actuelles de l’évolution.

Vie complexe

Des fossiles témoignaient déjà d’une explosion de formes de vie multicellulaires voici 600 millions d’années, mais leur apparition plus précoce restait controversée.

Les formes de vie complexes, des insectes aux mammifères, ont des cellules dites « eucaryotes », avec des chromosomes abrités dans un noyau. Les premiers unicellulaires et les bactéries ne sont quant à eux constitués que d’une cellule sans noyau: ce sont des « procaryotes ».

Avec les fossiles retrouvés sur le site de Franceville au Gabon, l’apparition des eucaryotes serait repoussée 2,1 milliards

Sceptiques

A quoi correspondent ces fossiles? Leurs contours évoquent, selon Abderrazak El Albani, les formes d’organismes vivant en suspension dans l’eau ou tout près du fond océanique. Ceux-ci seraient apparus alors que l’atmosphère était encore irrespirable, avec une teneur en oxygène correspondant à quelques centièmes des niveaux actuels.

Le monde scientifique reste sceptique. « Interpréter réellement des anciens fossiles est une affaire particulièrement difficile », nuancent certains experts, affirmant que la définition d’une vie pluricellulaire « peut tout inclure, des colonies de bactéries aux blaireaux » .

Les spécimens découverts ne peuvent provenir de simples bactéries, assure Abderrazak El Albani qui invite à préserver le site gabonais appelé à faire partie du « patrimoine mondial de l’humanité ».

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