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Gabon : Moundounga justifie le fiasco du Bac 2010

Une semaine après la publication des résultats de la première session du baccalauréat 2010, le ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Séraphin Moundounga, a justifié sans convaincre ce fiasco du système éducatif gabonais.
Séraphin Moundounga s’est adressé à la presse ce 23 juillet pour expliquer les résultats des différents examens de cette année scolaire 2010 et préciser les orientations du gouvernement face au système éducatif gabonais en perte de vitesse.

En effet, les épreuves de baccalauréat ont réservé une mauvaise surprise aux potaches de cette année. Sur 18 963 candidats toutes séries confondues sur le territoire national, en lice pour cet examen un peu plus de 1211 admis d’office toutes séries confondues à la première session des ces épreuves soit un pourcentage de 6.39% de réussite sur le plan national, pour 6.01 % dans l’enseignement général et 8.53 % dans l’enseignement technique. Des résultats bien médiocres que le ministre de l’Education nationale justifie par le faible niveau des candidats.

Selon Séraphin Moundounga, «seuls les établissements publics et ceux reconnus d’utilité public et plus 18 établissements privés non reconnus de l’utilité public ont eu des admis d’office au baccalauréat 2010. 22 établissements privés non reconnus de l’utilité publique sur un total de 40 n’ont eu aucun admis d’office. D’où la nécessité de mieux définir les modalités de création et de gestion d’établissement privés d’enseignement par une contractualisation multiforme préconisée lors des états généraux et contenue dans le projet de loi d’orientation générale de l’enseignement de la formation et de la recherche actuellement mis dans le circuit de la procédure législative».

Le ministre n’est pas surpris par ces résultats qui de son point de vue était prévisible dans la mesure où les travaux des états généraux de l’éducation de mai dernier ont démontré que le système éducatif gabonais était en perte de vitesse. «En m’adressant aux parents d’élèves, aux enseignants capables d’émergence et à l’ensemble de la communauté éducative nationale, ainsi qu’aux élèves, il est nécessaire de préciser que le diagnostic de déstructuration de l’ensemble de notre système éducatif tel qu’il a été posé par les états généraux du 17 et 18 mai 2010 vient d’être confirmé par les résultats des différents examens», a-t-il précisé.

Pour lui, «les recommandations des travaux des états généraux qui envisagent un programme d’action sur 10 ans, permettront de remédier à l’hécatombe observée cette année et de remonter l’immense pente sous laquelle le système éducatif du pays se trouve».

Toutefois, rien n’indique que ces recommandations vont sortir le système éducatif gabonais de l’ornière. D’abord, parce que ce ne sont que des recommandations, c’est-à-dire des dispositions non contraignantes, ensuite parce que le Gabon en a eu des milliers en la matière et qui jaunissent dans les tiroirs. Sans volonté politique affermie pour faire de l’école gabonaise la pierre angulaire du développement, l’émergence attendra longtemps dans les tiroirs.

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