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Cinquantenaire des indépendances: Barack Obama demande aux jeunes de prendre le pouvoir

Recevant à la Maison blanche exactement 115 jeunes africains venus de 40 pays subsahariens pour un forum à l’occasion du demi-siècle des indépendances africaines de 1960, mardi dernier, 03 juillet 2010, le président américain a exprimé l’espoir que « certains d’entre (ces jeunes) deviendront un jour dirigeants de vos pays ». « Si vous y réfléchissez, dans les années 1960, lorsque vos grands-parents, arrière-grands-parents se battaient pour l’indépendance, les premiers dirigeants disaient tous qu’ils étaient pour la démocratie », a rappelé Barack Obama lors d’une séance de questions-réponses avec ces jeunes.
« Et ce qui s’est produit, c’est que lorsque vous avez été au pouvoir pendant un certain temps, vous vous dites j’ai été un si bon dirigeant que pour le bien du peuple, je dois rester en place ».

« Et c’est comme cela que l’on commence à changer les lois, à intimider et à emprisonner des opposants. Et bientôt, des jeunes gens comme vous, pleins d’avenir et de promesses, sont devenus ce qu’ils avaient combattu », a regretté Obama, en citant en exemple la démocratie américaine, « dans laquelle les institutions sont plus importantes qu’un individu ».« Et cela ne veut pas dire que nous sommes parfaits, nous avons aussi beaucoup de problèmes », a reconnu le président, tout en estimant que « vos pays doivent aussi prendre confiance dans le processus démocratique ».

« Mugabe me brise le cœur »

Pour célébrer le 50e anniversaire de l’accession à l’indépendance de 17 pays d’Afrique sub-saharienne, les autorités américaines, plutôt que de réunir des chefs d’Etat ou de gouvernement, avaient convié 115 jeunes à la Maison blanche pour discuter avec Obama de «leur vision de l’Afrique pour les 50 ans à venir». Et à l’occasion d’une question posée par un ressortissant du Zimbabwe, Obama s’en est pris au président Robert Mugabe, 86 ans dont 30 au pouvoir. »J’ai le cœur brisé quand je vois ce qui se passe au Zimbabwe. Mugabe est un exemple de dirigeant qui est arrivé (au pouvoir) en tant que combattant de la liberté, et je vais être très brutal: il ne sert pas bien son peuple, c’est mon opinion », a-t-il indiqué.

En écho au discours qu’il avait prononcé lors de sa jusqu’ici seule visite en Afrique noire en tant que président, en juillet 2009 au Ghana, Obama a répété que « la bonne gouvernance est au cœur du développement ». Réaffirmant que « le destin de l’Afrique sera déterminé par les Africains », il s’est néanmoins engagé à « faire en sorte que (les voix des jeunes africains) soient entendues pour que vous puissiez saisir ces opportunités ».

La rencontre de mardi s’effectuait au premier jour d’une conférence de trois jours à Washington réunissant ces jeunes Africains « dirigeants de la société civile et du secteur privé», et organisée par le département d’Etat. Avant Barack Obama, la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton, avait elle aussi exhorté ces jeunes à confier plus de pouvoir aux citoyens. « Nous sommes à la recherche de dirigeants qui savent que le fait de donner plus de pouvoir aux citoyens est dans l’intérêt de tous», a dit l’épouse de Bill Clinton. Dans le monde actuel, « un pouvoir basé sur un rapport hiérarchique allant du sommet à la base n’est plus tenable », a-t-elle poursuivi. Le forum de Washington se poursuit jusqu’à ce 06 juillet. Le Cameroun y représenté par Abdoulay Abdoulrazack, Marie Tamoifo Nkom et Emmanuel Sanyi.

Rodrigue N. TONGUE

Source Afp

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