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Gabon – Commerce: « Il y a trop de contrôles parce qu’il y a trop d’égarements », Théophile Nyembo Makita, inspecteur général des Services municipaux

A la suite de multiples protestations du syndicats des commerçants de Libreville devant les « tracasseries » dont font l’objet les adhérents (contrôle d’hygiène, de pièces administratives…), l’inspecteur des Services municipaux, Théophile Nyembo Mokito, a rétorqué : « justement, il y a des contrôles parce qu’il y a trop d’égarements » et que « les commerçants font tout ce qu’ils veulent ».

Selon lui, il sera demandé à la « Mairie de multiplier les contrôles, donc de les renforcer pour que notre ville soit saine aussi bien sur le plan de la consommation que des produits prohibés qui existent dans toutes les échoppes de la capitale gabonaise même dans les grandes surfaces ».

Agacé, semble-t-il, par la médiatisation des actions de commerçants qui ont récemment menacé de fermer boutique en guise de grève avant de se raviser à la suite d’une rencontre avec les ministres de l’Intérieur et de l’Economie, l’inspecteur a réagi : « je suis désolé que ces commerçants continuent à avoir accès dans les médias pour raconter ce qu’ils veulent ».

Et, T.N. Makita de prévenir : « Nous allons corser les contrôles, poursuivre en justice tout syndicaliste qui va s’opposer à l’action de la commune. Un syndicaliste ne répondra pas un jour en cas d’intoxication (alimentaire) d’un individu ou d’une famille. Ces membres seraient les premiers à se lever pour crier sur le Gouvernement, sur la Mairie, sur les communes parce que les micros sont tendus. Aujourd’hui, chacun prend ses responsabilités ».

VERS UNE LARGE AUTONOMIE DES COLLECTIVITES LOCALES

Il a néanmoins préconisé la concertation permanente : « Le syndicaliste est un partenaire et non adversaire, s’il y a un problème, qu’il se rapproche de nous, ensuite du ministre de l’Intérieur, du premier ministre et du chef de l’Etat et non pas faire ce qu’ils (commerçants) font actuellement. Ils prennent tout le monde comme un camarade. Ils envoient des courriers directement au chef de l’Etat, au premier ministre. C’est en principe, la Mairie, matière de commerce, qui est leur vis-à-vis immédiat.

Commerçants et agents municipaux « ferraillent » régulièrement à Libreville sur fond de taxes. Les uns brandissant la suppression de la parafiscalité (ensemble de taxes) au profit d’amendes diverses directement payables au Trésor public alors que les autorités municipales et communales font valoir que « les taxes perçues (…) sont couvertes par la loi /15/1596/ sur la décentralisation qui prévoit une large autonomie des collectivités locales.

En vue de la rationalisation de la chaîne de la recette, de la lutte contre la corruption et de l’amélioration du climat des affaires, rappelle-t-on, le Gouvernement a décidé, au terme du premier Conseil des ministres délocalisé, tenu le 4 mars dernier , à Port-Gentil : « Que toutes les recettes publiques doivent être versées exclusivement dans les caisses du Trésor Public qui en délivrera quittance. De ce fait, aucun opérateur économique ou tout autre contribuable n’est désormais autorisé à effectuer un quelconque paiement en dehors du réseau des comptables publics qu’il s’agisse, des impôts directs et indirects ; des redevances de toute nature ; des amendes et contraventions ; des taxes au profit de l’Etat et des collectivités locales ».

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