spot_imgspot_img

Politique / Fin de la grève aux TP : Les maires des communes gabonaises se disent « satisfaits »

Quelques temps après l’assemblée générale du Syndicat des agents du secteur des Travaux publics (TP), qui ,en début de semaine, ont décidé de suspendre la grève initiée depuis quinze(15) mois à travers le territoire national, les maires des communes de l’intérieur du pays, dont les villes ont pâti de ce mouvement, ont dans une large mesure, exprimé leur satisfaction au microphone de GABONEWS.

Emmanuel Edou-Eyene, maire de Bitam( province du Woleu-Ntem, Nord) :

« Je suis très heureux de voir enfin cette crise sociale dénouée. Je dois dire que j’ai toujours considéré que même si nous avons tous des droits qui sont consacrés par la constitution : droit d’association, droit de créer des syndicats, droit de grève et j’en passe, il reste quant même qu’il faut parfois privilégier les obligations que nous avons tous au niveau de la communauté.

Nous avons subi beaucoup de préjudices à l’intérieur de nos cantons, notamment dans le département du Ntem. Beaucoup de zones sont depuis enclavées. Même en temps de saison sèche, les populations ne peuvent pas circuler, idem pour les produits agricoles. Lorsque quelqu’un tombe malade, on ne peut pas le transporter jusqu’à l’hôpital de Bitam…

Ce sont des situations douloureuses sur le plan des conséquences sociales, et je crois que cette grève a porté un préjudice très difficile, très dur à la situation économique de l’arrière-pays, aux conditions de vie, d’accès aux soins, et au bien-être des populations en milieu rural.

Je félicite tout le Gouvernement et le Chef de l’Etat. J’espère simplement que ce n’est pas pour qu’une autre crise soit déclenchée encore par les mêmes services.

La route, l’entretien des voiries urbaines, en particulier en milieu rural, font partie des priorités des collectivités locales. Les collectivités locales n’ont pas de grands moyens logistiques, nous sommes obligés souvent de compter sur l’appui qui nous vient des services techniques du gouvernement, c’est-à-dire, les TP ».

Marie-Louise Ndoura, mairesse d’Ovan (province de l’Ogooué-Ivindo, Nord-est):

« Au niveau de chez nous, personnellement, on n’a pas tellement ressenti cet arrêt des travaux, et cette grève qui a été initiée.

Vous savez, à Ovan nous n’avons pas de routes fiables pour pouvoir circuler librement. Nous osons croire qu’avec les échéances prochaines du Gouvernement, par rapport à ce qui se dit, les choses iront bon train.

Nous avons déjà reçu des papiers pour le début des travaux, les tronçons sont à peu près déjà divisés et remis à chaque entreprise qui doit effectuer les travaux d’ici là ».

Huguette Ossinga, mairesse d’Omboué (province de l’Ogooué –Maritime, Sud-ouest):

« La reprise des travaux au ministère des TP est une avancée, parce que la grève a mis du temps, et quelque part la machine était bloquée. Puisqu’il y a une avancée, ça nous arrange parce que notre pays est en chantier actuellement, et donc nous aimerions voir la réalisation de tous ces projets.

Maintenant que le ministère des TP a repris, nous savons que ça va aller dans tout le Gabon. Car nous avons également une préoccupation dans le cadre des travaux initiés pour les fêtes tournantes. Beaucoup d’entre eux n’ont jamais vu le jour, il n’a été présenté que des éléphants blancs.

Je crois qu’avec les nouvelles orientations que le Chef de l’Etat a donné, nous allons voir quand même nos communes, nos départements, obtenir les projets qui sont initiés dans les cadres des fêtes tournantes.

C’est pour cela que je dis, c’est un point de vue personnel, que c’est une bonne chose que cette situation soit décantée ».

André Ella, maire de Ntoum (province de l’Estuaire, ouest du pays) :

« Le problème de grève touche tous les domaines. Nous souffrons d’un problème avec la subdivision de Ntoum. Nous sommes un peu le cordonnier mal chaussé. La subdivision de Ntoum ne participe pas pleinement à l’entretien des voiries urbaines.

Mais, à ce niveau nous ne sommes pas trop inquiétés comme dans les autres départements de l’intérieur du pays. Nous sommes obligés d’avoir des prestataires comme, aujourd’hui, le génie militaire. C’est une situation préoccupante, elle est d’intérêt national.

Quitte au gouvernement d’en tirer les conclusions pour que les choses se remettent en ordre, et que chacun joue sa partition ».

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES