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Société / Perturbations de la desserte en eau et en électricité: Les Librevillois disent leur « ras-le bol »

A la faveur d’un micro-trottoir, réalisé ce mercredi par GABONEWS, dans un contexte marqué, depuis plusieurs jours à Libreville, par des perturbations touchant la desserte en eau et en électricité, et au moment où la presse nationale annonce pour le mois de novembre prochain la publication de l’audit de la Société d’Electricité et d’Eau du Gabon (SEEG), les Librevillois et les Librevilloises ont dit leur ras-le bol généralisé ainsi que leurs attentes.
Louis Aimé, agent commercial dans une Agence de communication

« Moi je pense que ce n’est pas du tout sérieux. Quand le chef de l’Etat avait pris ses fonctions, je pense que deux ou trois mois après, il avait demandé à la SEEG qu’il ne voulait plus que ces désagréments se reproduisent. Apparemment, la SEEG a suivi. Un moment, il n’y avait plus de coupures d’eau et de coupures d’électricité. Mais, bizarrement, depuis le début du mois, ça a repris d’une manière très forte.

Moi, sans vous mentir, je ne sais pas ce que le Gouvernement essaie de faire pour pallier cette situation. On est tous là, on ne peut rien faire, et à la fin du mois, on paye toujours les mêmes factures, la même eau, le même courant, ça ne baisse pas ! Vraiment, je suis dépassé!

On attend le rapport de l’audit avec impatience pour savoir un peu où va notre argent. Qu’est-ce que la SEEG fait en vue d’une amélioration de la situation? Parce qu’avec les enfants qui ne vont pas à l’école, qui ne se lavent pas… La nuit, il fait chaud, le matin on a l’eau peut-être pendant une heure ou deux heures… Vraiment, on est dans de mauvaises conditions. Si la SEEG peut s’améliorer, ça nous fera énormément plaisir ».

Jean-Clair, enseignant

« Il faut dire que le problème de la SEEG ne date pas d’aujourd’hui. Depuis que l’Etat gabonais a signé le partenariat avec, à l’époque, je crois que c’était Vivendi, actuellement Veolia, il faut avouer que le commun des gabonais, véritablement, ne voit pas l’avantage que nous tirons de ce partenariat.

Ceci fait que plus le temps passe, plus les conditions de distribution d’eau deviennent difficiles. Et nous apprenons aujourd’hui que les agents de la SEEG veulent entrer en grève. En plus déjà des conditions difficiles, les délestages perpétuels que nous vivons, s’ils rentrent en grève, c’est pour effectivement mettre les gabonais dans des situations de plus en plus difficiles.

Alors , ce que nous voulons, c’est lancer un cri d’alarme au Gouvernement pour qu’il essaie de revoir le partenariat qu’il y a entre l’Etat gabonais et la SEEG, sinon sincèrement, nous ne voyons pas avec de telles conditions comment nous pourrions effectivement rentrer dans l’émergence.

Tout ce que nous voulons, c’est des meilleures conditions dans la distribution de l’eau et de l’électricité. Non seulement de l’eau et de l’électricité, mais aussi dans les tarifs. Déjà qu’on nous a promis, au niveau de l’Etat, qu’il y aura une baisse au niveau du prix de l’électricité et de l’eau, vivement que cet audit fasse en sorte que les conditions de distribution de ces ressources soient favorables, puissent satisfaire le commun des gabonais, et que les prix aussi soient revus en partenariat avec l’Etat ».

Nadège, sans emploi

« Nous sommes un peu désolés, parce que c’est trop! Déjà chez nous, à Plein ciel, c’est une heure ou deux heures… Toute la nuit nous sommes là pour attendre l’eau, il n’y a pas d’eau. On fait comment? Là, on a confiance maintenant en la pluie. S’il ne pleut pas, on ne peut pas avoir d’eau. Faites nous l’effort de nous ramener l’eau comme avant, parce qu’on ne peut pas faire deux jours, trois jours, voire une semaine sans eau. On fait comment? Et la SEEG nous dit de ne pas gaspiller l’eau! Donc, on ne peut plus se laver? On ne peut plus laver le linge? Faites-nous revenir l’eau, on veut l’eau, c’est tout !

Il y a non seulement l’eau, mais il y a aussi les coupures d’électricité. La SEEG nous gaspille les appareils. On veut qu’on nous arrange cette situation. Si la SEEG avait des concurrents, ça ne devait pas se passer comme ça. Et j’ai l’impression que chez nous, dans notre pays, les gens aiment quand on se lève. C’est quand on se lève qu’on nous arrange les choses ».

Armelle, gestionnaire aux impôts

« C’est vraiment désagréable de se retrouver sans électricité ou eau, parce que pour nous qui sommes des travailleurs, imaginez quand vous êtes au contact de la clientèle…Ce n’est pas toujours agréable. Que peut-on dire de plus, sinon qu’on espère qu’une solution sera trouvée afin que ça puisse rentrer dans l’ordre au plus vite. On ne peut pas continuer comme ça.

Et j’imagine bien à l’approche de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations de football, 2012 NDLR)! Vous imaginez le monde que le Gabon risquera de recevoir! On n’est pas prêt de faire bonne figure. On risque de perdre notre crédibilité notamment par rapport à l’électricité et l’eau.

Un rapport d’audit, normalement met en relief tous les problèmes qu’il y a. C’est bien de faire un rapport, mais j’espère qu’après qu’il y ait des solutions proposées et qui vont être appliquées, sinon ça ne sert à rien, c’est de l’argent perdu. Donc, il faut qu’il y ait un suivi derrière, et que ça se fasse ».

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