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Économie / « Fédérer les énergies » pour lutter contre le blanchiment de capitaux en zone CEMAC

A l’entame du séminaire de sensibilisation contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au sein de la Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC), ouvert ce lundi, à Libreville, le secrétaire permanent du Groupe d’Action Contre le Blanchiment d’Argent en Afrique Centrale (GABAC), Ibrahim Mahamat Tidei, a appelé à « fédérer les énergies », « face aux enjeux du moment ».

CEMAC : « LIEU DE PRÉDILECTION » DU BLANCHIMENT DES CAPITAUX

Rappelant la « volonté inébranlable » des Chefs d’Etats de la CEMAC, qui en l’an 2000, à N’Djamena (Tchad), avaient jeté les bases de leur engagement contre le blanchiment de capitaux – en projetant la création du GABAC – M. Tidei a observé à quel point « le développement rapide des moyens de paiement », et « l’évolution des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) », a « facilité les moyens de blanchiment », dans ses différentes sources (trafic d’armes, prostitution…).

Selon lui, force est de constater que la zone CEMAC, par l’ampleur de son économie informelle, constitue un des « lieux de prédilection du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme ». De son analyse, il ressort que lutter contre ces activités requière une « parfaite connaissance » de ces deux problématiques.

Appelant à la « fédération des énergies », « face aux enjeux du moment », M. Tidei a indiqué que le séminaire de Libreville, à l’instar des rencontres du même type dans la sous-région, n’était qu’une « première étape, qui sera suivie d’autres du même genre, et d’évaluations ».

« La lutte contre le blanchiment de capitaux est résolument engagée comme en témoigne l’investissement du Gabon », a-t-il déclaré, en souhaitant que cette ambition devienne une réalité à « l’horizon 2011».

POUR L’IMPLICATION DE « TOUS LES ACTEURS »

En prélude à l’ouverture des assises, effectuée par ses soins, le ministre délégué à l’économie, Paul Bunduku Latha, a, lui aussi, déploré que « les économies des pays émergents et de ceux en développement sont les plus exposées par le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ».

Ces activités, notamment par le biais de la « corruption », de la « concussion », et du « détournement des deniers publics », a-t-il remarqué, contribuent, à « une instabilité » économique certes, mais aussi politique.

Se réjouissant des dispositifs régionaux de lutte contre ces phénomènes, qui on débouché sur la mise en place, en zone CEMAC, d’Agences Nationales d’Investigations Financières (ANIF), Paul Bundnku Latha a dit son engagement pour le renforcement des activités y relatives au Gabon.

« Cette lutte requiert l’implication de tous les acteurs (…) je souhaite donc que ce séminaire jette les bases d’une lutte contre le blanchiment d’argent plus efficace et plus cohérente », a-t-il adressé aux participants.

Débuté ce lundi, le séminaire de sensibilisation contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme se refermera mardi, au terme de plusieurs contributions, avec l’adoption d’un panel de recommandations.

Il voit la participation de responsables d’administrations publiques et d’institutions bancaires, d’organisations de la société civile et de juristes notamment.

Ce séminaire intervient dans la continuité de ceux organisés par le GABAC à Njamena (Tchad), Brazzaville (Congo), Bangui (Centrafrique), en 2008 et 2009.

Procédant de la CEMAC, le GABAC assure un rôle de coordination, de promotion des instruments, des normes et standards, contre le blanchiment de capitaux dans la sous-région.

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