Le Gabon a décidé de prendre une part active dans la lutte contre le blanchiment des capitaux en renforçant les capacités de son Agence nationale d’investigation financière (ANIF) et en entretenant une étroite collaboration avec le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC).

Du 15 au 16 novembre, le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC) a organisé à Libreville un séminaire destiné à renforcer les capacités de l’ANIF, une structure du ministère de l’économie et des finances.

« Le gouvernement s’engage à doter l’ANIF de moyens lui permettant de remplir pleinement ses missions », a déclaré le ministre gabonais délégué à l’économie, M. Paul Boundoukou Latha, à l’ouverture du séminaire qui entrait dans le cadre d’une campagne de sensibilisation à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, lancée par le GABAC.

De source proche du ministère gabonais de l’économie et des finances, on indique que l’objectif de cette rencontre de deux jours était d’établir un cadre d’analyse et de renforcement des armes légales et juridiques usitées contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Le secrétaire permanent du GABAC, Brahim Mahamat Tide, a plaidé pour la solidarité et la cohésion entre les Etat membres de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale, république centrafricaine et Tchad) dans la lutte contre le blanchiment d’argent, eu égard à l’évolution de la finance et de la technologie qui offre de nombreuses opportunités aux trafiquants.

En 1996, le Fonds monétaire international (FMI) situait le volume de blanchiment d’argent dans une fourchette de 2 à 5% du Produit intérieur brut (PIB) mondial, représentant entre 590 et 1.500 milliards de dollars Us soit entre 295.000 milliards et 750.000 milliards de FCFA.