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Politique: L’UPG opterait-elle pour la rupture et la responsabilité?

L’Union du peuple gabonais (UPG), pourtant parti de l’Alliance pour la restauration et le Changement (ACR, opposition), annonçant ce jeudi qu’il ne participera ni au meeting ni à la marche organisés par certains partis et regroupements de partis de l’opposition gabonaise, samedi prochain, a, à ce qui semble, voulu marquer une rupture, mieux, afficher sa « désormais » responsabilité devant la classe politique nationale et internationale.

LA POLITIQUE N’A PAS BESOIN DE LA RUE POUR EXISTER

Alors que l’on s’attendait à voir le contraire, notamment la participation de l’Union du peuple gabonais, principal locomotive de l’Alliance pour la restauration et le Changement, au meeting et à la marche de samedi prochain au carrefour historique, Rio, voilà que contre toute attente, l’UPG a fait fort en indiquant qu’elle n’y sera pas.

Première leçon à tirer, l’on peut aisément comprendre que la politique, la vraie, n’a pas que besoin de la rue pour exister. En effet, l’histoire nous rappelle que le parti de Pierre Mamboundou est un habitué inconditionnel de la rue, des mouvements de foules qui, en réalité, n’ont jamais rien apporté à cette formation de plus d’une vingtaine d’années.

Aujourd’hui donc, l’heure est à la sagesse; c’est ce que l’on est en droit de pense, ou encore de croire, lorsque l’on voit l’attitude qu’a adopté le directoire du parti de l’homme fort de Ndendé et que d’aucuns qualifient déjà de « responsable » face à ce meeting et à la marche de samedi.

Deuxième leçon, cette sortie de l’UPG pourrait être le voile qui cachait la discorde dans la maison Opposition gabonaise. Si non, pourquoi certains alliés de l’ACR se retrouvent aux côtés de l’Union nationale (UN) et de la Coalition des Partis Politiques pour l’Alternance (CPPA) ? Ne seraient-ce pas là les prémices d’un effondrement de ces différentes coalitions à l’approche des législatives de 2011?

CHANGER DE STRATEGIE

Les observateurs, eux, estiment que l’UPG a simplement compris qu’il fallait changer de stratégie pour procéder par le dialogue, la concertation et la patience.

Par ailleurs, l’année 2011 est l’année test pour le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui a un an à la magistrature suprême et son sa formation politique, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), qui voudrait conforter royalement son positionnement à la représentation du peuple. Mais, en face l’UPG, en force de proposition, mais aussi de contestation se positionne. Le jeu est donc orienté vers les législative de 2011, d’où le la décrispation annoncée par l’UPG le 11 octobre dernier.

Déjà, le 27 septembre 2010 dernier, les prémices de la nouvelle stratégie qui est désormais mise en branle par l’Union du peuple gabonais, avec plus de communication, avait été signalées par la rencontre et l’échange qui a eu lieu à Paris (France) entre Pierre Mamboundou et le Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba.

Toute chose qui a fait beaucoup de bruit avec des sorties et les interprétations de la Coalition des partis politiques pour l’Alternance (CPPA, opposition) qui y voyait « une trahison ».

Or, l’Union du peuple gabonais (UPG), par la voix de son porte-parole, Jean Romain Mourou Mbina, avait vite fait, le 11 octobre, d’éclairer l’opinion sur « la rencontre qui avait plutôt pour but de décrisper le climat politique », tout en qualifiant de « tendancieux », la déclaration du CPPA qui insinuait que la rencontre entre le leader de l’UPG, et le n°1 gabonais, tendait à légitimer le pouvoir du Chef de l’Etat.

LA DECRISPATION SEMBLE VERITABLEMENT S’AMORCER

Sans verser dans la réplique et encore moins dans les « faux débats », l’UPG avait convié, via une « mise au point » les autres adversaires du régime, autrement dit, la Coalition des Partis Politiques pour l’Alternance (CPPA) à l’« ouverture urgente des discussions sur les stratégies politiques portant sur la préparation et l’organisation des élections législatives prochaines afin de garantir la majorité attendue à l’opposition à l’Assemblée nationale ».

Globalement, l’on voit que le parti a littéralement changé de stratégie. De toute évidence, depuis cette rencontre du 27 septembre dernier à Paris, Pierre Mamboundou (deuxième à la présidentielle anticipée avec 25,64 % des suffrages exprimés), et Ali Bongo Ondimba (élu président de la République avec 41,73 % des voix, lors de l’unique tour du scrutin du mois d’août 2009), le landerneau politique gabonais suppute voire émet diverses hypothèses.

Dans tous les cas, d’aucuns s’accordent sur le fait que la décrispation semble véritablement s’amorcer entre une frange importante de l’opposition et le régime.

Et si l’on en croît une partie de la presse, il n’est pas exclue une accélération dans la détente entre les deux bords. D’où l’idée de la nomination, déjà avancée par plusieurs observateurs de la politique gabonaise, du leader de l’UPG, au poste de Vice –président de la République tandis que son parti hériterait de quelques porte feuilles ministériels de premier plan dans le prochain gouvernement.

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