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L’Opposition gabonaise marche pour la biométrie

Neuf partis de l’opposition gabonaise, avec pour tête de pont l’Union nationale (UN), ont organisé un meeting suivi d’une marche, samedi à Libreville, pour réclamer l’utilisation de la biométrie lors des élections législatives de 2011.

‘’Sans biométrie, pas d’élections’’, a déclaré Zacharie Myboto, le leader de l’UN, dernier né des partis politiques gabonais, auquel ont adhéré d’anciens hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG), exclus du parti au pouvoir pour n’avoir pas soutenu son candidat à la présidentielle de 2009.

La foule des militants de l’opposition a ensuite marché en direction du ministère de l’intérieur, à l’issue du meeting qui s’est déroulé au carrefour Rio, une place forte de l’opposition gabonaise, qu’affectionne notamment Pierre Mamboundou, le leader de l’Union du peuple gabonais (UPG), qui regagne Libreville dimanche en fin d’après-midi, au terme d’un séjour médical de près de six mois en France.

L’opération de révision annuelle des listes électorales qui a démarré le 2 novembre dernier, sur toute l’étendue du territoire national, a relancé le débat sur la biométrie, une donnée dont l’opposition gabonaise réclame la prise en compte lors des prochaines législatives, en vue de la transparence du scrutin.

L’opposition a plaidé pour que la révision des listes électorales, qui s’achève le 16 décembre prochain, puisse d’ores et déjà intégrer les normes biométriques, conformément à la loi sur la biométrie non encore promulguée, en dépit de son adoption par les deux chambres du Parlement gabonais.

La liste électorale doit être révisée chaque année entre le 1er janvier et le 31 décembre.

Dans une déclaration rendue publique, samedi, par le quotidien Gabon matin, le gouvernement a indiqué que la proposition de loi relative à la protection des données à caractère personnel (biométrie) est actuellement en navette entre le gouvernement et le parlement.

Selon le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), Me Louis Gaston Mayila, venu prendre part au meeting et à la marche, ’’l’avenir de la démocratie dans notre pays, passe par la mise en application de la biométrie’’.

’’La biométrie devrait permettre d’identifier les électeurs, d’éviter le vote double et le transfert des électeurs, a-t-il dit, soulignant que ‘’la matérialisation dudit processus passe nécessairement par la volonté politique des dirigeants actuels’’.

‘’A travers la validation des caractéristiques personnelles telles que l’empreinte digitale, la rétine de l’œil, la voie et la photo unique, on devrait parvenir, à long terme, à des résultats électoraux incontestés et fiables’’, a ajouté le président de l’UPNR, un parti membre de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR) ayant soutenu la candidature de Pierre Mamboundou à la présidentielle anticipée de 2009.

Zacharie Myboto, le président de l’UN, qui est également président de la coalition des Partis politiques pour l’alternance (CPPA) a rappelé que la biométrie ‘’a été placée au centre des débats à partir des années 1990 par le défunt président du Parti gabonais du progrès (PGP), Me Pierre Louis Agondjo Okawé’’.

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