spot_imgspot_img

Tunisie : Ben Ali chassé du pouvoir, la France «ne souhaite pas» l’accueillir

Ce vendredi 14 janvier 2011 restera comme une date à part dans l’histoire de la Tunisie. Après un mois d’émeutes, le président Ben Ali a quitté le pouvoir et fui son pays, chassé par la pression de la rue. Mohammed Gannouchi, l’ancien Premier ministre, assure désormais la présidence par intérim jusqu’à des élections anticipées.
Revivez minute par minute le récit de cette journée.
23h55. Ben Ali n’était pas dans l’avion tunisien qui a fait escale en Sardaigne selon les autorités de Sardaigne. Si l’hypothèse d’un pays du Golfe comme destination refuge de l’ex-président Ben Ali reste privilégiée, le démenti officiel des autorités de Sardaigne vient encore jeter un peu de trouble sur le lieu où se trouverait l’ancien président.
23h15. Un avion civil en provenance de Tunisie a bien atterri à Cagliari en Sardaigne, confirment des sources gouvernementales à l’AFP. Il a atterri pour faire le plein de carburant mais ses passagers ne sont pas clairement identifiés. Les autorités italiennes ont intimé l’ordre à l’appareil de repartir dès que le plein de carburant aura été effectué, selon ces sources qui ont dit «ne pas savoir si le président tunisien Ben Ali était à bord ou non».
23h. Le journal Elpaìs affirme sur son site que l’avion de Ben Ali s’est posé à Cagliari sur l’ile de la Sardaigne (Italie), pour faire le plein. L’appareil est gardé par la police italienne.
22h45. Selon Al-Jazeera, l’avion de Ben Ali se dirigerait vers le Golfe, notamment vers Dubaï où sa femme, Leïla Trabelsi, se trouve depuis plusieurs jours. Selon une autre télévision, Al Arabiya, Ben Ali aurait choisi de se rendre au Qatar.
22h30. L’Union européenne appelle à des «solutions démocratiques durables» en Tunisie et appele au calme après le départ du pouvoir de Ben Ali.
22h20. Le Premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi assume ses fonctions de président par intérim en vertu d’un décret signé par son prédécesseur Ben Ali avant son départ du pays, annonce l’agence officielle TAP, une précision qui ne figurait pas dans la version initiale du discours.
22h10. Le président américain Barack Obama salue le «courage et la dignité» du peuple tunisien après la fuite du président Ben Ali, et appelle le gouvernement à organiser des élections «libres et justes» dans «un proche avenir», selon un communiqué de la Maison Blanche.
22h. La France «ne souhaite pas» la venue sur son sol du président tunisien en fuite Zine el Abidine Ben Ali, indique une source proche du gouvernement, expliquant notamment cette position par le risque de mécontenter la communauté tunisienne dans l’Hexagone. Il n’y a «aucune chance» pour que le président Ben Ali atterrisse sur le sol français.
21h35. i-TELE assure que Nicolas Sarkozy a refusé l’accès au sol français à Ben Ali. Un peu plus tôt, le Monde.fr avait annoncé qu’«un avion en provenance de Tunisie s’était posé au Bourget vers 19 h 30, transportant une fille et une petite-fille de M. Ben Ali accompagnées d’une gouvernante. Un second avion arrivant à vide a été invité à ne pas atterrir sur le sol national. Un troisième avion serait en route pour Paris. Au plus haut niveau de l’Etat français, on indique ne pas souhaiter la venue de Ben Ali en France». De son côté, Al-Jazeera, citant d’autres sources, indique qu’il pourrait se réfugier dans les pays du Golfe.
21h30. La situation reste tendue en Tunisie. Des tirs sont entendus dans le centre de Tunis.
21h15. Une source préfectorale en Seine-Saint-Denis, où sont situés les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et du Bourget, assure que «Ben Ali n’arrive pas chez nous».
A l’aéroport du Bourget, on notait une présence policière inhabituelle et une vingtaine de manifestants, certains portant le drapeau tunisien sur les épaules. Un car de police blanc circulait à proximité de l’aérogare. Une dizaine de policiers en uniforme étaient visibles aux abords de l’aérogare.
21h10. Quelque 200 personnes sont réunies à proximité de l’ambassade de Tunisie dans le VIIe arrondissement de Paris, saluant l’annonce du départ de son pays du président Ben Ali.
21h05. Un mouvement tunisien d’opposition en exil, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), a déclaré vendredi à l’AFP que si le président tunisien Ben Ali, qui a quitté Tunis dans la soirée, venait en France, il déposerait plainte pour «les crimes commis contre son peuple» et exigerait «son arrestation».
21 heures. La France «n’a reçu aucune demande d’accueil» du président tunisien en fuite, mais examinerait toute éventuelle requête «en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes», assure le ministère des Affaires étrangères.
20h35. La France «prend acte de la transition constitutionnelle» en Tunisie, indique vendredi un communiqué de l’Elysée. «La France souhaite l’apaisement et la fin des violences. Seul le dialogue peut apporter une solution démocratique et durable à la crise actuelle», affirme la présidence française. «La France se tient aux cotés du peuple tunisien dans cette période décisive», conclut le texte de trois paragraphes.
20h25. La France se prépare à l’arrivée du président Ben Ali à Paris dans la soirée, selon une source policière citée par France-Info.
20h20. Reporters sans frontières (RSF) s’est réjoui vendredi du départ de Tunisie du président tunisien Ben Ali et «appelle ses successeurs à tourner la page de la dictature». «Un prédateur de la liberté de la presse s’en va», a estimé RSF dans un communiqué.
20h15. Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, a estimé vendredi que le départ du président tunisien Ben Ali «doit permettre la transition démocratique», tout en demandant à la France de «s’engager sans ambiguité en faveur de la démocratie en Tunisie».
20h05. L’avion du président tunisien Ben Ali survolait vendredi peu avant 20h l’espace aérien maltais «en direction du nord», indique à l’AFP un porte-parole du gouvernement Malte. Le pilote a «pris contact avec la tour de contrôle de l’aéroport de La Vallette, mais seulement pour survoler l’espace aérien et pas pour atterrir», a-t-il déclaré, précisant que l’appareil se dirigeait «vers le nord». Selon RTL, l’avion prendrait la direction de Paris.
19h55. Des tirs d’armes automatiques ont été entendus dans le centre de Tunis sous couvre-feu, selon des journalistes de l’AFP. Le président Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon tiennent une réunion depuis 19h45 à l’Elysée pour parler de la situation en Tunisie, et «aucune information n’atteste la venue de Ben Ali en France», a affirmé l’Elysée.
19h45. Selon Al-Jazeera, l’avion de Ben Ali ferait une escale à Malte, avant de rejoindre Paris.
19h30. Benoît Hamon, porte-parole du PS, a estimé vendredi, après le départ à l’étranger du président tunisien Ben Ali, que la France devait «être totalement mobilisée pour aider à l’affirmation durable de la démocratie» dans ce pays «et pas comme elle l’a fait jusqu’ici, en se trompant complètement de combat, en étant à rebours du sens de l’Histoire, ne comprenant rien à ce soulèvement».
De son côté, le peuple tunisien «a le droit de choisir ses dirigeants», a estimé vendredi la Maison Blanche, réagissant au départ de Tunisie du président Zine El Abidine Ben Ali.
19h10. Où est Ben Ali ? Selon Al-Arabiya et The Guardian, l’ex-président tunisien serait en route pour Malte, sous protection lybienne. Al Jazeera affirme qu’il est en route pour Paris, mais l’Elysée n’a «pas d’information» sur son éventuelle arrivée dans l’hexagone.
19h05. Mohamed Ghannouchi, qui assure qu’il respectera la Constitution, restera président par intérim jusqu’à des élections anticipées. «J’appelle les Tunisiens toutes sensibilités politiques et régionales confondues à faire preuve de patriotisme et d’unité», a-t-il déclaré solennellement.
19h. Air France annule tous ses vols. Le voyagiste Thomas Cook France a annoncé vendredi soir qu’il annulait les départs de ses clients vers la Tunisie jusqu’à lundi inclus, «dans un premier temps», a indiqué une porte-parole à l’AFP. Le rapatriement de 600 touristes a été suspendue en raison du couvre-feu instauré dans le pays.
18h45. Mohamed Ghannouchi, l’ancien Premier ministre de Ben Ali, annonce à la télévision publique qu’il assume par intérim les fonctions de président, comme le prévoit la constitution tunisienne en cas de vacances du pouvoir. Il se dit prêt à «à travailler avec tous les partis et toutes les composantes de la société civile.»
«Conformément à l’article 56 de la Constitution, j’assume à partir de cet instant la charge de président par intérim», a annoncé Mohamed Ghannouchi, 69 ans. Le nouveau président, filmé dans la palais présidentiel de Carthage, a lu debout sa déclaration entouré par le président de la chambre des députés, Fouad Mebazaa et celui de la chambre des conseillers (sénat), Abdallah Kallal.
18h35. Le président Ben Ali a quitté la Tunisie, selon des sources proches du gouvernement.
18h33. BFM TV, reprenant une information de la chaîne Al Jazeera, indique que Ben Ali aurait quitté le pays. Fouad Mebazaâ, le président du Parlement, prendrait le pouvoir avec l’armée.
18h30. Sur Twitter, de nombreux internautes tunisiens assurent que l’annonce à venir concernerait un coup d’Etat par les militaires. Une information impossible à confirmer ou à infirmer pour l’instant.
18h10. La télévision publique tunisienne a indiqué vendredi qu’une «annonce très importante pour le peuple tunisien sera faite sous peu», alors que le pays connaît une profonde crise politique sur fond d’émeutes.
18 heures. De Paris, les principaux partis d’opposition demandent le départ de Ben Ali.
18 heures. L’agence de notation Fitch Ratings a par ailleurs annoncé qu’elle envisageait d’abaisser la note de la dette à long terme de la Tunisie (actuellement fixée à «BBB») au vu des troubles sociaux qui, s’ils se prolongeaient, pourraient avoir des «conséquences négatives» sur l’économie du pays.
17h45. «Je peux confirmer que l’armée est à l’aéroport. Les blindés encerclent le site de l’aéroport», déclare une source aéroportuaire interrogée sur des rumeurs sur le départ précipité de proches du président Zine El Abidine Ben Ali. «Je n’ai pas d’information sur ça mais une personne s’est introduite par la clôture sur le tarmac et une alerte a été donnée», a-t-elle ajouté.
Un important convoi officiel, composé d’une dizaine de véhicules aux vitres teintées a quitté en trombe le Palais de Carthage, dans la banlieue nord de Tunis, aux alentours de 16h50 en direction de l’aéroport de Tunis-Carthage, selon un journaliste tunisien témoin de la scène, cité par le Monde.fr.
Un peu plus tôt dans l’après-midi, deux avions Falcon blancs s’étaient envolés de ce même aéroport de Tunis-Carthage, l’un vers 13H40, l’autre vers 13H50.

Un vol d’Air France en partance de Paris a regagné la capitale française en raison de cette fermeture, selon un journaliste de l’AFP qui se trouvait à bord.
17h36. Le chef du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit), Hamma Hammami, interpellé mercredi à son domicile, près de Tunis, a été libéré, a annoncé vendredi à Paris le PCOT.
17h30. L’armée a pris vendredi en fin d’après-midi le contrôle l’aéroport international de Tunis Carthage alors que l’espace aérien a été fermé, a indiqué à l’AFP une source aéroportuaire.

17h20. Le ministère des Affaires étrangères, dans une actualisation vendredi de son site internet, conseille «vivement» aux personnes se rendant en Tunisie «de différer tout voyage qui n’aurait pas un caractère d’urgence» dans ce pays. En rappelant l’existence d’un couvre-feu, le ministère conseille aussi aux Français séjournant en Tunisie de suivre «les consignes de sécurité données par les forces de l’ordre», d’«éviter formellement les attroupements, en toute circonstance», et, «en cas de détonation, de ne jamais s’approcher des fenêtres».
17h. Le gouvernement tunisien a annoncé avoir décrété l’état d’urgence dans l’ensemble du pays avec un couvre-feu de 18h à 06h du matin, l’interdiction des rassemblements sur la voie publique et l’autorisation donnée à l’armée et à la police de tirer sur tout «suspect» refusant d’obéir aux ordres.
16h50. De violents heurts opposent des groupes de manifestants et des policiers anti-émeutes. Un policier a tiré à bout portant sur Lucas Mebrouk Doleca, un photographe français de 32 ans travaillant pour l’agence EPA. Atteint à la tête par un tir de gaz lacrimogène, il a commencé à saigner avant d’être évacué vers un hôpital, a rapporté un photographe de l’AFP.
16h45. Une banque, aux abords de la gare, est en train d’être saccagée, selon l’un de nos envoyés spéciaux à Tunis. Depuis la dispersion des manifestants, vers 14h30, l’ambiance est désormais tendue aux abords du centre ville.
16h40. La baisse des prix de produits et de services de première nécessité promise jeudi par le président Ben Ali a été suivie vendredi par la publication d’une liste de 19 de ces produits qui vont du pain au sucre en passant par le gaz à usage domestique dont les prix ont été révisés à la baisse.
16h35. Le voyagiste Thomas Cook a annoncé qu’il comptait rapatrier dès ce vendredi de Tunisie 1800 touristes britanniques et irlandais, «en raison des troubles politiques actuels et des manifestations en Tunisie». Son concurrent TUI Travel annulait des départs de Grande-Bretagne sans organiser pour autant de rapatriement systématique.
16h25. Des groupes se sont reformés sur l’Avenue de Paris, adjacente à l’avenue Bourguiba et des policiers les pourchassent à coup de grenades lacrymogènes. Des manifestants réfugiés dans les immeubles lancent des pierres et de briques en direction des forces de l’ordre, selon une correspondante de l’AFP alors qu’un hélicoptère de l’armée survole la capitale.
16h10. Le président Ben Ali annonce que le gouvernement est limogé et que des législatives anticipées auront lieu dans six mois, selon l’agence officielle TAP. Mohammed Ghannouci, le Premier ministre tunisien a indiqué que le président Ben Ali a décidé «dans le cadre de mesures (d’apaisement) annoncées jeudi, de limoger le gouvernement et d’appeler à des élections législatives anticipées dans six mois». Il a ajouté avoir été chargé de former le nouveau gouvernement.
16h05. Dans le centre ville, les manifestants ont été dispersés par la police. Devant la gare de Tunis, où près de 2000 personnes sont rassemblées, on assiste à de nouvelle scènes de fraternisation entre militaires et certains manifestants.
16h. Olivier Besancenot demande à Michèle Alliot-Marie «de s’excuser ou de démissionner» et au «gouvernement français de cesser de soutenir le dictateur en place». Dans un communiqué, le porte-parole du Nouveau Parti-Anticapitaliste (NPA) estime que la ministre des affaires étrangères, a tenu, le 12 janvier à l’Assemblée, «des propos scandaleux et inadmissibles, en proposant au dictateur Ben Ali le savoir-faire de la police française pour régler les situations sécuritaires».
15h45. Des blindés de l’armée se sont rapidement déployés devant le ministère de l’Intérieur, alors que des unités anti-émeutes pourchassent des jeunes manifestants dans les escaliers d’immeubles résidentiels et dans un centre commercial, où ils se sont repliés. L’avenue Bourguiba est quasiment déserte.
15h35. L’Allemagne appelle à son tour la Tunisie à des réformes durables et solides. «Nous avons suivi avec intérêt les annonces du président Ben Ali. Il est important que ces annonces soient suivies d’un changement concret et qu’elles débouchent sur un processus de réformes durables et solides», a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères allemand.
15h20. Des sources médicales annoncent la mort de 13 personnes jeudi soir à Tunis et sa banlieue. «Les corps de trois personnes atteintes par balles ont été transportés à l’hopital du Kram, près de Tunis, et dix autres ont été emmenés à l’hôpital Charles Nicole à Tunis». Sous l’action des forces de l’ordre, le centre de Tunis se vide de la foule et l’avenue Bourguiba reste irrespirable à cause des gaz lacrymogènes. Quelques manifestants lancent des pierres et des chaises et des parasols des terrasses de cafés en direction des policiers.
14h50. «Les policiers reprennent possession du centre ville», constate un des deux reporters du Parisien. Des matraquages en règle se déroulent sans que les manifestants évalués à 10 ou 15 000 ne répliquent pour le moment. «Les forces de l’ordre repoussent tout le monde hors du centre ville en remontant l’avenue et les rues adjaçantes et en tirant des gaz lacrymogènes».

14h45. La police a procédé à la dispersion des manifestants disposés devant le ministère depuis 10 heures du matin, constate l’un des deux envoyés spéciaux du Parisien. Aux tirs disparates de gaz lacrymogènes ont succédé «des tirs tendus» en direction des manifestants.

14h40. Le cordon policier disposé devant le ministère de l’Intérieur à Tunis a dû tirer des gaz lacrymogènes pour contenir la foule massée devant l’édifice, nous rapporte l’un de deux envoyés spéciaux du Parisien. «Les policiers ont été débordés par la foule et des manifestants sont parvenus à escalader la façade du bâtiment pour s’accrocher aux grillages protégeant les fenêtres.
14h02. Le porte-parole du tour-opérateur Thomas Cook France déclare n’avoir «pour l’instant aucun plan de rapatriement de prévu». La filiale allemande du voyagiste britannique avait annoncé un peu plus tôt le rapatriement de 2 000 touristes allemands. La Tunisie est la deuxième destination touristique étrangère des Français derrière l’Espagne.
14 heures. L’ambassadeur tunisien auprès de l’Unesco, Mezri Haddad, annonce sur le plateau de BFM-TV qu’il démissionne. «Je ne veux pas que la Tunisie bascule dans l’intégrisme; je veux qu’elle bascule dans la démocratie».
13h42. Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, demande à la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, de «s’excuser ou démissionner» après ses propos sur la Tunisie, et souhaité que le président Ben Ali quitte dès maintenant le pouvoir. Mme Alliot-Marie avait affirmé mardi qu’«on ne peut que déplorer les violences» survenues en Tunisie dans des manifestations, proposant le savoir-faire français à la police tunisienne pour «régler les situations sécuritaires».
13h37. Bertrand Delanoë, le maire (PS) de Paris, né en Tunisie ne tourne pas la page Ben Ali. Sur France Info, il déclare : «Je crois que le président Ben Ali a annoncé un certain nombre de mesures, hier (jeudi) qui ont reçu un accueil plutôt positif». L’édile rappelle que «lorsque le 7 novembre 1987, le président Ben Ali a pris le pouvoir alors qu’il y avait le risque du chaos, il a, à ce moment-là, mis en place un certain nombre de mouvements qui vraiment ont été dans le sens du pluralisme et du redressement de la Tunisie».

13h16. La France encourage le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui a annoncé jeudi des mesures de libéralisation après un mois d’émeutes et de répression, à «poursuivre» dans la voie de «l’ouverture», selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
13 heures. «Ben Ali dégage ! Ben Ali assassin ! » Les slogans rageurs se succèdent au pied du ministère de l’Intérieur. «Les Tunisiens, des hommes, des femmes, de tous les âges, ont décidé de prendre au mot le président Ben Ali», raconte sous la clameur l’envoyé spécial du «Parisien»/«Aujourd’hui en France», avenue Bourguiba, non loin du ministère de l’Intérieur : «C’est assez incroyable et bien plus spontané que la manifestation d’hier soir ! Il y a bien des gens sur le toit du ministère qui filment les manifestants mais la parole s’est libérée et les Tunisiens prennent le risque de descendre dans la rue».
12h45. Les réseaux internet fonctionnent de nouveau. Soulagement dans la capitale. Un bloggueur raconte à l’envoyé spécial du «Parisien» qu’il a pu recommencer à pianoter après neuf mois de censure.
12h30. Internet ne fonctionne plus à Tunis. Première entorse aux promesses présidentielles ?
12h15. Des scènes de fraternisation entre des soldats et la foule des manifestants ont lieu sous les yeux des journalistes étrangers autorisés à filmer sans autorisation préalable.

12h 03. A cause des événements en Tunisie, de nombreux tour-opérateurs prévoient des aménagements pour leurs clients qui doivent partir en vacances ce week-end en Tunisie, selon leur association Ceto.

12 heures. Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, président de République solidaire, interrogé sur RTL : «Après autant de morts, des dizaines de morts en Tunisie, il y a un devoir du pouvoir, c’est celui de mettre en oeuvre rapidement les promesses qui ont été faites en matière de liberté d’information, de perspectives politiques» pour sortir «du verrouillage politique, d’un pouvoir bloqué (…). La seule légitimité aujourd’hui» de Ben Ali «ce sont les engagements qu’il a pris».
11h40. Dans le quotidien belge «Le Soir», le chef en exil du mouvement islamiste tunisien Ennahda, Rachid Ghannouchi, est convaincu que le mouvement de protestation en cours en Tunisie va balayer le régime du président Zine El Abidine Ben Ali.
11h30. «Des milliers de manifestants sont rassemblés de manière pacifique sur l’avenue Habib Bourguiba, rapporte l’envoyé spécial du «Parisien»/«Aujourd’hui en France». Ils réclament la démission de Ben Ali (NDLR: le président tunisien en exercice). De telles scènes étaient encore inimaginables hier soir (NDLR jeudi soir). Il s’agit de la première manifestation libre où des slogans hostiles sont lancés en plus de 23 ans».
11h 15. Benoît Hamon, porte-parole du PS, déclare sur France 2 à propos du discours du président Ben Ali, «il a donné des signes dans deux domaines : les questions économiques et sociales et les questions démocratiques. Est-ce que ces signes suffiront à apaiser le soulèvement de la jeunesse tunisienne? Nous le verrons, moi je souhaite qu’en tout cas il n’y ait plus de victimes (…), qu’on arrête de tirer sur les manifestants». Pour sortir de la crise, il faut «une solution démocratique durable et que d’ici» le départ du président Ben Ali en 2014, «on ait un véritable cadre démocratique qui s’installe».
11h04. Nadia Hammami, la fille de l’opposant tunisien Hamma Hammami, arrêté mercredi matin par la police à Tunis, dit à l’AFP que sa famille est toujours sans nouvelles de son père et qu’elle craint désormais pour sa vie. De passage en France, elle précise avoir eu au téléphone sa mère, l’avocate Radia Nasraoui, à Tunis dans la matinée.
10h45. Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, commente sur France Info les décisions d’apaisement de Ben Ali : «Les annonces qu’il a faites sont sans doute un premier pas, mais un premier micro-pas (…). Il faudrait des élections anticipées qui permettent d’organiser la transition démocratique en Tunisie.»
10h30. La foule gonfle dans les rues de Tunis. Les policiers se tiennent à l’écart. La tension est palpable. Mais aucun incident n’est signalé. Des slogans hostiles au président en place sont proférés: «Non à Ben Ali», «Soulèvement continu, non à Ben Ali».
10h08. Des voyagistes belges invoquant les conseils de prudence du gouvernement belge décident par précaution d’évacuer d’autorité leurs centaines de clients actuellement en vacances en Tunisie, en raison des affrontements. La société Thomas Cook a déjà affrété un avion pour rapatrier un groupe de 180 clients qui devrait arriver ce vendredi matin à Bruxelles en provenance de l’aéroport d’Enfidha (75 km au sud de Tunis). Deux autres avions sont prévus dans la journée de façon à ce que tous les clients, venant eux de Djerba et Hammamet, soient ramenés en Belgique ce week end. Un autre tour opérateur, Jetair, doit envoyer un avion vendredi dans le même but.
9h52. La présence des forces de sécurité, qui ont massivement été déployées dans le centre de Tunis, sont réduites vendredi matin, mais des grèves et rassemblements restent prévus.
8h30. Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Kamel Morjane, estime sur la radio française Europe 1 que la formation dans son pays d’un gouvernement d’union nationale est «tout à fait faisable» et «même normale» citant Néjib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste non représenté au parlement.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES