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Pousuite des conseils de ministres décentralisés au delà de 2011 et, « j’y suis, j’y reste » soutient le président Ali Bongo Ondimba à Tchibanga face à la fronde de l’UN

Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a estimé « positive » l’expérience – qui se poursuivra au-delà de 2011- des Conseils de ministres décentralisés inaugurés le 4 mars dernier à Port-Gentil ,enchainés avec Oyem avant Tchibanga(sud), jeudi.

« Il y a un impact positif dans la tenue de ces Conseils des ministres à l’intérieur du pays » pour coller au mieux à la proximité et c’est une « expérience à renouveler », a précisé le président de la République lors d’une conférence de presse clôturant ce tour de table gouvernementale, le second depuis le remaniement intervenu le 14 janvier denier.

Parmi les grandes annonces sur les plan socio-économique, du point de vue de la province de la Nyanga dont le chef lieu est Tchibanga, l’on note la mise à disposition prochainement de plus de 500 parcelles à travers deux sites différents, la détermination à conduire jusqu’à son terme le projet du port de Mayumba, l’électrification, l’amélioration du réseau électrique, la relance du secteur agricole et industriel.

‘’GRAND SUD’’

Cette ambition allant dans le sens de l’érection d’un ‘’Grand sud’’ passe également, a-t-il dit, par la combinaison des facteurs (route, chemin de fer, port, énergie) avant d’amorcer l’exploitation des potentialités qui meublent le sol et sous-sol de la Nyanga telles que le marbre, la baryte, le talc, le calcaire.

Dans d’autres sites, on fait état des forages pétroliers qui ont révélé dans la zone de la Banio, la présence de champs de pétrole et de gaz naturels ainsi que d’importantes couches salifères qui comporteraient une inestimable proportion de sels potassiques.

Une telle plateforme devrait participer aussi bien d’une nette amélioration des conditions de vie des populations locales avec un « signal fort » caractérisé par la décision de créer un «Institut national des mines » à l’instar de celui du pétrole( Port-Gentil) dont les avancées sont palpables, que par le souci de transformer l’avenir du peuple gabonais en l’’ avenir en confiance’’, a soutenu le président Ali Bongo Ondimba, citant le projet de société par lequel il fut élu le 30 août 2010.

Mais, encore faudrait-il que l’environnement des affaires soit renfoncé afin d’attirer le maximum d’investisseurs souvent frileux devant le peu d’intérêt accordé souvent à la protection de leur patrimoine.

A ce titre, Le chef de l’Etat a instruit le gouvernement à préparer un projet de loi visant à renforcer le cadre institutionnel pour la promotion d’un partenariat public/privé performant.

Déjà, avec l’appui d’Olam, multinationale basée à Singapour en charge du développement de la Zone économique spéciale de Nkok (située à 27 kilomètres à l’est de Libreville), une palmeraie verra très prochainement le jour dans la Nyanga ( en plein zone de savanes) pour faire du Gabon un acteur majeur dans le secteur au niveau mondial avec, en prime, l’émergence d’un entreprenariat local. Autrement dit, 30% de la superficie des plantations seront détenues par près de 3000 entrepreneurs gabonais qui seront assistés par un programme de formation spécifique à la gestion d’une palmeraie.

Au chapitre encore des annonces, à noter le rétablissement de la radio et la télévision sur l’ensemble de la province de la Nyanga sevrée depuis belle lurette des programmes irriguées par la chaine nationale faute de relais, sans omettre le renforcement des capacités opérationnelles de l’administration.

A cela s’ajoute, à précisé Ali Bongo Ondimba, l’institution au niveau national d’une structure de microcrédits forte des éclairages de la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, qui n’a eu de cesse de relayer les messages de ses compatriotes désireuses d’entreprendre, faute de moyens.

Si le chef de l’Etat a rejeté, d’emblée, la comparaison entre un Conseil des ministres en dehors de Libreville et un conseil provincial, il a néanmoins reconnu que le déplacement de l’équipe ministérielle à travers le territoire national favorisait des contacts plus approfondis en termes de proximité et qu’il s’agissait d’une « expérience à renouveler ».

Le numéro un gabonais a également révélé que de nouvelles orientations étaient attendues dans les chantiers liés à l’organisation par le Gabon conjointement avec la Guinée Equatoriale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football 2012.

Une certitude. Des annonces encore plus fortes sont attendues au cours de cette année 2011 où le taux de croissance devrait être supérieur au double de celui de 2010, a-t-il révélé.

« Nous progressons assez rapidement », a-t-il reconnu, grâce aux investissements étrangers qui se sont élevés à près de 4 milliards de dollars et des négociations se poursuivent avec d’autres opérateurs extérieurs ».

« Ce qui explique l’attractivité du Gabon », devait ajouter le président estimant que « c’est une bonne chose et un bel instrument de mesure ».

SUSPENSION DE TV+

Toutefois, le troisième Conseil des ministres organisé jeudi à Tchibanga a été précédé de la mise « hors la loi » de l’Union Nationale (UN, opposition), après l’auto proclamation par André Mba Obame, secrétaire exécutif de ladite formation politique, en qualité de président de la République doublé du serment et de la formation d’un gouvernement ; ce qui s’est soldé notamment par une dissolution de ce parti avec l’éventualité de poursuite contre les auteurs ou soutiens pour « grave violation des dispositions constitutionnelles ».

Dans l’attente d’une entrée en action de la justice eu égard à la gravité des faits commis par André Mba Obame, devant les cadres de cette formation de l’UN et au siège de ce parti, le président Ali Bongo Ondimba a ironisé : « je préfère être un amateur que professionnel de la politique et ridicule ».

Déjà, le Conseil National de la Communication (CNC) a décidé jeudi du retrait provisoire de diffusion, pour une durée de trois mois, de la chaine de la télévision (TV + appartenant à M. Mba Obame) pour atteinte à l’ordre public après avoir fait écho de lé cérémonie sus-visées.

La veille, l’Union Africaine(UA) s’est déclarée « préoccupée » devant la sortie d’André Mba Obame tandis que la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) y voyait une « imposture » dans la démarche de l’ancien ministre de l’Intérieur.

Avec une vingtaine de ses proches, André Mba Obame s’est réfugié depuis mardi soir au siège des Nations-Unies à Libreville.

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