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Ben Moubamba : Le Gabon au menu des discussions du 16 ème Sommet de l’Union Africaine ?

L’actuel Sommet 2011 de l’Union Africaine à Addis-Abeba, devrait
connaitre un niveau d’intensité important d’ici sa clôture le 31
janvier. Cette rencontre intervient dans un contexte extraordinaire.
Le problème ivoirien est, à n’en pas douter, au centre des
préoccupations des dirigeants du Continent Africain. Les événements en
Tunisie et ceux en court en Égypte démontrent que l’Afrique est en
train de changer à grande vitesse. Les questions de paix et de
sécurité, ont été d’ailleurs largement abordées depuis quelques jours
au siège de la Commission Africaine par les Chefs d’États et de
Gouvernement déjà présents dans la capitale éthiopienne.
Une atmosphère électrique

Le climat est plutôt lourd d’une manière générale car il n’est
probablement pas aisé de rassembler ceux qui gouvernent l’Afrique, les
partenaires de l’Union Africaine et les autres invités alors même que
des risques d’attentats sont évalués avec beaucoup de sérieux.
Le climat est lourd également pour le personnel gabonais de la
Commission de l’UA, car il est évident que ma présence à Addis-Abeba a
quelque peu gêné les uns et les autres. Certes, ce sont des
fonctionnaires de l’Institution internationale « Union Africaine (UA)
», mais il est aisé d’imaginer, que la plupart n’ont pas perdu de vue
les réalités gabonaises.

Lors d’un entretien avec un Ministre du Gouvernement sénégalais, j’ai
appris au passage, qu’il existe à Addis-Abeba près de 25 Gouvernements
en exil. Il serait fortuit d’en vouloir à des compatriotes Gabonais
qui ont visiblement du mal à appréhender de loin une « crise » au
Gabon qui ne dit pas son nom depuis plus d’un an.

J’ai été marqué par la journée « providentielle » du 28 janvier que
j’ai pu passer à l’intérieur des locaux de la Commission Africaine.
J’y ai surtout discuté de façon informelle, du problème gabonais et à
bâton rompu avec les journalistes du monde entier qui se retrouvent en
général au Media Center. J’ai répondu à quelques interviews et
retrouvé de vieilles connaissances journalistiques.

J’ai aussi informé
les services du protocole et de la communication de l’Union Africaine
de ce qui se passe au Gabon. Bien évidement faire le choix d’un «
changement politique » au Gabon est comme une « croix » qu’on doit
porter par devers soi !

Cette ambiance générale me rappelle assez mon dernier voyage à Washington,

où j’avais plaidé la nécessité d’un aménagement de la position des nations

libres quant à la situation des pays comme le Gabon où le défaut des libertés

publiques conduirait nécessairement à des tensions où des situations de révolte générale.

2. Consigné à l’Hôtel de France d’Addis-Abeba

J’ai choisi de protester en restant devant le bâtiment la Commission
de l’Union Africaine quand le Bureau de la Présidence de la Commission
Africaine s’est sentie comme obligé de m’empêcher l’essentiel des
accès à cette rencontre internationale. Ma venue, a commencé à
troubler quelque peu au niveau du Protocole d’autant plus que je me
suis exprimé clairement sur la nécessité d’inscrire la « question
gabonaise » à l’ordre du jour du Sommet des dirigeants Africains
prévue spécifiquement demain 30 janvier et ce de manière
exceptionnelle.

Apercevant le « Ministre » des Affaires Étrangères et
de la coopération de l’Émergence à la Gabonaise, J’ai aussitôt demandé
à la directrice de la communication de la Commission Africaine à
pouvoir m’exprimer sur mon pays le Gabon à l’occasion d’une Conférence
de Presse.

Or, le système de l’Union Africaine étant très centralisé,
un tel événement demande l’aval du Président de la Commission. La
réponse des directions du Protocole, de la Communication et du Bureau
du Président a été on ne peut plus claire : Les services de l’Armée
Éthiopienne qui assurent la sécurité de l’Union Africaine à
Addis-Abeba m’ont informé qu’il y avait de la colère et de
l’inquiétude contre ma présence pacifique devant la Commission
Africaine.

J’ai aussitôt compris que j’étais jusqu’à la fin du Sommet
de l’UA, en quelque sorte « consigné » (par l’Armée Éthiopienne) à
l’Hôtel de France (décidément !) où j’avais pris mes quartiers
auparavant, en arrivant à Addis-Abeba. Mais j’ai choisi de poursuivre
ma « Mission » en dépit des difficultés. J’ai pu échanger
indirectement avec le Président de la Commission trop chargé pour me
recevoir, à travers un intermédiaire du Congo Brazzaville qui voit le
Président de la Commission chaque fois qu’il le souhaite. Mais pas moi
malheureusement ! Je continue de converser avec les journalistes du
monde entier présent tout en multipliant un certain nombre de
contacts.

Certes le Gabon connaît des jours quelque peu sombres mais
j’ai bon espoir qu’après la nuit les Gabonais verront le jour et que
l’Union Nationale notre parti « interdit » représente l’espoir d’une
réconciliation de la société gabonaise avec elle –même.

Bruno Ben MOUBAMBA

Ministre des Affaires Étrangères

et de La Coopération du Gabon

Tél (Addis-Abeba) : +251 – 912 882 726
bruno@moubamba.com

Exprimez-vous!

  1. M.Ben Moumbamba
    je ne peux qu’admirer le courage donc vous faites preuve en posant les actes que vous posez en ce moment.Le Gabon appartient aux gabonais qui le septembre 2009 ont fait leur choix.Mais je crains une certaine lassitude telle que le peuple gabonais n a plus de force et est obligé de couvrir son bourreau. et ne trompons pas, je dis bien son bourreau, car il y a un seul responsable: Bongo.L ‘UA, L’ONU,L’UE, tous ces orgamismes sont avec les Bongo.Monsieur j ‘ai bien peur que ce combat soit celui de david contre Goliat, malgré cela, il y a beaucoup de gabonais comme moi qui sont de tout coeur avec vous.La serie du pdg touche à sa fin. courage

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