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Gabon: la société civile appelle pouvoir et opposition à des concessions

Plusieurs ONG et syndicats représentant la société civile gabonaise ont appelé jeudi dans un mémorandum de 85 pages le pouvoir et l’opposition à faire des concessions pour sortir de « la crise » actuelle.

Alors que l’oppposant André Mba Obame est réfugié dans une agence onusienne après s’être autoproclamé président de la République le 25 janvier, la société civile demande notamment à l’opposition de reconnaître le président Ali Bongo tout en demandant au pouvoir de faire des efforts.

« L’installation définitive d’un nouvel ordre démocratique requiert un certain nombre d’exigences parmi lesquelles la capacité d’organiser des élections libres et transparentes tout comme celle des dirigeants de se conformer au régime de la loi (Constitution, lois et règlements de la République) », souligne la société civile.

« Afin de créer les conditions d’un sursaut citoyen et républicain à même de jeter les bases d’une concertation nationale franche et sincère, la société civile recommande à l’opposition de prendre acte de l’élection du président Ali Bongo Ondimba pour un mandat de sept ans, d’admettre que les problèmes du Gabon se règlent entre Gabonais avec les lois et institutions gabonaises, d’admettre que les urnes sont la seule et unique voie d’accession au pouvoir, en dépit du contexte international qui peut donner des idées ».

Parallèlement la société civile recommande à la majorité « de décrisper la situation politique afin de créer les conditions d’un dialogue fécond et serein, de s’astreindre au respect strict et scrupuleux de l’esprit et la lettre de nos lois et règlements, d’établir un cloisonnement définitif entre le Parti démocratique gabonais (PDG fondé par Omar Bongo) et les instances étatiques ».

La société civile estime que « cette crise a pris une tournure encore plus alarmante avec la prestation de serment de M. André Mba Obame (…) Aux yeux du Peuple gabonais, cet acte est annonciateur d’une crise encore plus profonde et d’une instabilité à venir ».

« Au-delà des considérations partisanes qui conduisent certains à préconiser la répression tous azimuts pour en sortir et les autres à amplifier les effets afin d’aboutir à une situation d’insurrection, il convient de rechercher les causes profondes de cette situation et y apporter des réponses idoines susceptibles d’instaurer un véritable climat de paix et de stabilité du pays » poursuit-elle.

Elle souligne également que « la grande crise sociale, mise en veilleuse par les syndicats et le gouvernement à la veille du décès du Président Omar Bongo Ondimba (juin 2009) reste toujours d’actualité ».

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