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Gabon : La contagion du syndrome révolutionnaire arabe n’a pas fonctionné

La police a dispersé, le lundi 21 février, de nombreux groupuscules voulant participer à une manifestation consécutive à une campagne lancée la semaine dernière sur l’Internet en vue de «déloger Ali Bongo». Une dizaine d’arrestations a été effectuée selon une source de l’Union nationale.

Sans doute inspirés de la dernière actualité en Tunisie et en Égypte, des SMS, des post sur les forums et les réseaux sociaux d’Internet, ont circulé durant les dernières semaines appelant à un soulèvement populaire le 21 février dernier à Libreville.

D’abord lus sur Internet, des tracts ont été distribués ou éparpillés à travers la capitale gabonaise sur lesquels on pouvait lire : «21 février 2011, comme un seul homme, le peuple doit se mobiliser pour chasser l’imposteur. 21 février 2011, Ali doit quitter le pouvoir, de gré ou de force. 21 février pour briser les chaînes de la dictature héréditaire». D’autres tracts invitant militaires, étudiants, élèves, taximen, syndicats, commerçants, hommes d’affaires, chômeurs et handicapés à descendre dans la rue, se montraient prévoyant : « Armez-vous de courage et de patience car la lutte sera longue et difficile.» En général, ces messages demandaient «le Départ Immédiat d’Ali Bongo ; la création d’une nouvelle République, une nouvelle constitution (deux mandats du Président, les élections présidentielles à deux tours…)». Le lieu de rassemblement choisi est le centre-ville.

Dans la journée du lundi 21 février, outre un hélicoptère militaire qui survolait Libreville, sans doute du fait de l’ouverture du procès Ntumpa Lebani, la capitale gabonaise était quadrillée par les forces de l’ordre arborant l’attirail anti-émeute habituel. Ce qui a probablement rendu difficile tout rassemblement.

Des petits groupes allant d’une trentaine à une centaine de personnes, selon le témoignage d’un vendeur à la sauvette du centre-ville de Libreville, parvenaient à se former mais étaient très vite dispersés. Un journaliste d’afriscoop.net assure que le point culminant a été a atteint aux alentours de midi lorsqu’un attroupement de «près de deux cent manifestants» a été dispersé. «Peut-être étaient-ils plus nombreux, a-t-il assuré, parce que le centre-ville comporte de nombreuses issues par lesquels les manifestants se sont enfuis. Je parle de ceux qui ont été poursuivis par les policiers sur l’axe SEEG-Mont-Bouët.»

Régulièrement informé des arrestations consécutives à ce type de manifestations depuis la formation du gouvernement parallèle d’André Mba Obame, un membre de l’Union nationale (UN, opposition) soutient qu’une dizaine de personnes a été arrêtée le 21 février, avant de souligner : «En fait, c’était un truc d’Internautes. Nous avons suivi ça pour voir un peu mais ce n’était pas un mouvement initié par l’Union nationale même si certains de nos militants y sont allés.»

Vraisemblablement, l’idée a été inoculée par un certain Dr Thierry Gérard Obiang Ndong qui se présente sur le Web comme un «activiste gabonais, membre du Collectif pour la Libération Totale du Gabon.» Celui-ci souhaitait rassembler 100.000 Gabonais courageux pour «18 jours voir plus.»

Publié le 22-02-2011 Source : Gaboneco.com Auteur : Gaboneco

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