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Intervention en Libye : la France est placée sous commandement américain

Par Marion Cocquet

Par Jean Guisnel Au deuxième jour de l’opération occidentale contre la Libye, et alors que les Français ont repris leurs vols au-dessus de la Libye dans une configuration proche de celle de la journée de samedi, de nombreux points ont été éclaircis. Il est très clair que les Américains sont aux commandes. Lors d’un briefing organisé samedi au Pentagone, le vice-amiral William E. Gortney a précisé que l’opération a été baptisée Odyssey Dawn (Aube de l’odyssée) et qu’elle est placée sous le commandement du général Carter F. Ham, chef du U.S. Africa Command (Africom), basé à Stuttgart (Allemagne). Une force navale portant la dénomination Task Force Odyssey Dawn est commandée à la mer par l’amiral américain Samuel J. Locklear III, dont l’état-major est embarqué à bord du navire de commandement USS Mount Whitney.

À ce stade, les conditions précises de l’organisation de l’opération Odyssey Dawn ne sont pas entièrement définies. Les autorités politiques françaises présenteront sans doute une version les plaçant en tête de gondole, mais la réalité est plus prosaïque : les Américains sont aux manettes et assurent le contrôle opérationnel de l’ensemble du dispositif (OPCON, pour Operational Control) en assurant la coordination de l’ensemble des missions et des moyens qui leur sont attribués. La raison en est simple : alors que la coalition pourrait compter jusqu’à une vingtaine de pays dans les jours qui viennent, seuls les Américains sont en mesure de gérer un tel dispositif. Les Français sont donc des « fournisseurs de moyens » à la coalition qui leur a accordé le « privilège » (ou vécu comme tel par Nicolas Sarkozy) de prendre l’air les premiers. Les Français ne s’engagent cependant qu’aux conditions qu’ils ont fixées. La maîtrise de leur stratégie et de leurs moyens, donc le commandement de leurs opérations (OPCOM pour Operational Command), demeure entre les mains du chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud.

C’est samedi vers 17 h 45 que les avions français ont ouvert le feu en attaquant dans la région de Benghazi quatre véhicules blindés qui ont été détruits. Plus tard dans la soirée, cinq navires américains (sous-marins Scranton, Florida et Providence, destroyers Stout et Barry) et un sous-marin britannique de la classe Trafalgar se trouvant en Méditerranée ont tiré des missiles de croisière BGM-109 Tomahawk contre des cibles libyennes. Dans la nuit, des attaques ont été conduites par des bombardiers Tornado GR4 de la Royal Air Force à l’aide de missiles Storm Shadow (version britannique du Scalp EG) et des bombardiers furtifs B-2 de l’US Air Force.

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