Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a dénoncé, mercredi à Makokou, une gestion ‘’scabreuse’’ des bourses d’études allouées aux étudiants et stagiaires par l’Etat dont le coût annuel s’élève à plus 40 milliards de FCFA.

Selon le chef de l’Etat, un audit réalisé par le ministère de l’Economie sur la gestion des bourses a révélé des nombreux dysfonctionnements et insuffisances.

L’audit a révélé une pratique courante intolérable consistant à monnayer les bourses, ’’de nature à dévoyer les objectifs initiaux de cet instruments de soutien à la formation de notre pays’’, a indiqué le président Ali Bongo lors de la conférence de presse ayant mis un terme au 4ème conseil des ministres délocalisé tenu, mercredi à Makokou

C’est ainsi que certains jeunes étudiants n’ont pu obtenir des bourses qu’ils auraient pourtant méritées à cause de la non application des textes, a déploré le chef de l’Etat, ajoutant que l’audit a aussi révélé une incohérence entre les montants alloués et la dépense réelle.

Pour mettre un terme à cette gabegie des finances publiques, le président Ali Bongo Ondimba a décidé de créer une agence nationale des bourses et stages qui aura pour principale mission d’orienter les étudiants de manière rationnelle et efficace, en s’assurant de la nécessaire adéquation formation-emploi et ce, dans les établissements fiables, tant au Gabon qu’à l’étranger.

Le budget alloué dans le cadre de l’attribution des bourses est pour le moment géré par la direction générale des bourses et stages, une entité rattachée au ministère de l’Economie.

Le Gabon est l’un des rares pays africains à assurer des bourses d’études à ses étudiants et élèves, en dépit d’une situation économique difficile.