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L’inculpation de DSK chamboule la primaire du PS

Le retrait probable du directeur général du FMI renforce les chances de François Hollande et de Martine Aubry, alors que Ségolène Royal n’a renoncé à rien.

Tout change au PS. Avec l’inculpation de Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis pour une affaire de mœurs, les cartes de la primaire socialiste pour l’élection présidentielle de 2012 sont redistribuées. Jusqu’à présent, la donne était à peu près stabilisée. Le directeur général du FMI surclassait ses concurrents dans les sondages, François Hollande le rattrapait, Ségolène Royal stagnait derrière et Martine Aubry était prête à renoncer à se présenter en vertu du pacte qui le liait à son allié.

Le probable retrait de Dominique Strauss-Kahn installe le PS dans un nouveau paysage. Avec Martine Aubry, ils avaient convenu de décider entre eux qui se présenterait à la primaire. Laurent Fabius et Bertrand Delanoë devaient eux-aussi participer à la discussion. En tant que première secrétaire du PS, c’est Martine Aubry qui devrait concourir. Mais beaucoup doutent de sa détermination. Si bien que l’ancien premier ministre de François Mitterrand voit s’entrouvrir la possibilité d’une candidature totalement inattendue.

De son côté, François Hollande ne peut que bénéficier de l’affaire. Positionné sur le même créneau que Dominique Strauss-Kahn, celui d’une gauche « responsable », il faisait figure de principal concurrent de DSK depuis qu’il remontait dans les sondages. Il y a un an, alors qu’il était au plus bas, l’ancien chef du PS avait bâti sa stratégie sur la certitude que DSK ne se présenterait pas. Il s’attendait à affronter Martine Aubry en finale. Le scénario se précise.

Royal la grande inconnue
Quant à Ségolène Royal, elle demeure la grande inconnue de cette primaire. L’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2007 a vu fondre son capital de popularité au profit de ses rivaux. Candidate déclarée depuis novembre 2010, elle se concentre sur sa campagne de terrain sans avoir pour l’instant réussi à retrouver la faveur des sondages. Ségolène Royal se disait persuadée que la donne changerait quand le nom des candidats serait connu. C’est désormais presque chose faite.

Et puis il y a les « petits candidats », à commencer par Arnaud Montebourg. Le député de Saône-et-Loire s’est toujours présenté comme un opposant frontal à la ligne de DSK qu’il espérait affronter en finale. C’est désormais vers François Hollande qu’il va devoir orienter ses critiques.

Il y a enfin les candidats conditionnels, ceux qui avaient soumis leur candidature à celle de DSK. Depuis que l’hypothèse du retour du directeur général du FMI s’était renforcée, ils s’étaient rangés les uns après les autres derrière lui. Manuel Valls, Pierre Moscovici et Gérard Collomb. Le retrait probable de leur mentor les poussera-t-il à se présenter ? Réponse le 13 juillet, date de la clôture des candidatures à la primaire du PS.

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