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Rapport et Vidéos de la Causerie de la Plateforme Citoyenne à New York le 11 juin 2011

Conformément au communiqué du 19 avril 2011 annonçant la tournée à travers les USA des leaders de la diaspora gabonaise des Etats-Unis, le Comité de Suivi intérimaire de la Plateforme Citoyenne s’est rendu à New York le 11 juin 2011 pour des conciliabules avec les Gabonais qui y résident.

La visite du Comité de Suivi du projet de « Plateforme Citoyenne » à New York a fait suite à celles effectuées le samedi 30 avril à Atlanta en Géorgie et à Birmingham en Alabama (voir rapport, photos et vidéos), puis le 21 mai 2011 à Houston au Texas (voir rapport, photos et vidéos).

Après Atlanta, Birmingham, Houston et New York, les leaders de la diaspora gabonaise aux USA comptent par la suite se rendre dans les villes et pays suivants pour des conciliabules supplémentaires avec les Gabonais de la diaspora.

  • Washington, D.C.
  • Montréal ou Toronto, Canada
  • Paris, France
  • Londres, Angleterre
  • Dakar, Sénégal

La date de chaque étape sera annoncée au fur et à mesure. D’autres lieux de visite seront également décidés au fur et à mesure de leur inclusion dans ce programme.

Pour toute personne voulant se porter volontaire pour organiser et coordonner le meeting dans sa ville de résidence, ou si vous voulez nous signaler la présence d’au moins 15 à 20 Gabonais dans votre ville, état ou pays désirant la visite du Comité de Suivi intérimaire, veuillez contacter la Plateforme à l’email plateformeusa@gmail.com, ou Monsieur Patrick Ambamani, Porte Parole intérimaire (+1.646-744-5633).

Aux membres du Comité de Suivi intérimaire de la Plateforme Citoyenne qui ont fait le déplacement sur New York s’est joint le Dr. Daniel Mengara, leader du mouvement politique gabonais « Bongo Doit Partir », qui a profité de cette occasion pour faire la connaissance de la Communauté Gabonaise des Etats-Unis, et échanger avec eux dans le cadre de la dynamique de structuration de la Plateforme Citoyenne projetée, idée à laquelle le Dr. Daniel Mengara adhère pleinement suite à la proposition faite par des compatriotes gabonais, trouvant cette idée absolument nécessaire pour redonner espoir non seulement aux Gabonais des Etats-Unis, mais aussi à ceux des autres diasporas et du Gabon, qui se sentent aujourd’hui trahis par la vieille génération d’opposants alimentarisés et une classe politique corrompue et incompétente qui n’ont jamais pu mener à la réalisation des aspirations démocratiques des Gabonais relative à une alternance politique immédiate au Gabon.

Les Gabonais de tous bords, qu’ils soient de la diaspora ou au pays même, estiment que le Gabon a plus que jamais besoin de changement immédiat dans le cadre d’une démocratie sans compromissions. Il faut organiser la nation pour ce changement, pour le plus grand bien de tous, y compris pour le bien des compatriotes du PDG (parti au pouvoir) qui veulent un Gabon géré et construit autrement que par la promotion du bongoïsme et la confiscation du pouvoir par une seule famille, un seul clan.

Le Comité de Suivi a ainsi appelé particulièrement les éléments du PDG (parti au pouvoir) dans chacune des villes visitées à s’armer de courage pour venir « affronter la vérité » en compagnie de leurs compatriotes de l’opposition, et débattre fraternellement avec eux des perspectives d’un Gabon nouveau qui soit un Gabon pour tous et non le Gabon de quelques-uns. Le débat actuel concerne tous les Gabonais et il faut que les Gabonais de tous bords politiques comprennent l’urgence de ce débat. Quand, par exemple, on crée une loi constitutionnelle qui exclue la diaspora gabonaise de toute participation comme candidat à l’élection présidentielle du Gabon, on vise certes des opposants reconnus  de la diaspora comme le Dr. Daniel Mengara, mais on ne se rend pas compte qu’en réalité, cette loi touche tout autant les opposants que les membres du PDG (parti au pouvoir) qui vivent dans la diaspora. On leur dit, en fait, que seuls les Bongo ont le droit d’être présidents du Gabon et qu’un membre du PDG de la diaspora qui souhaiterait se mettre au service de son pays comme président de la République doit oublier son rêve tant qu’un Bongo sera vivant au Gabon. Cette situation par laquelle on prive CONSTITUTIONNELLEMENT TOUTE la diaspora gabonaise, qu’elle soit du PDG ou de l’opposition, de toute voix dans le débat politique national à cause de la soif de pouvoir d’une seule famille et d’un seul clan est intolérable, et doit être combattue, pour le bien de tous les Gabonais, qu’ils soient de l’opposition ou du PDG.


Au-delà du simple fait que la fameuse « émergence » rejette ainsi les compétences et la plus-value acquises par les Gabonais implantés en France, aux USA, au Canada et ailleurs qui pourraient valablement contribuer au redressement national, cette situation de prise en otage du Gabon doit préoccuper tout le monde, y compris les membres du parti au pouvoir à qui les Bongo sont en train de dire qu’aucun de leurs enfants ne doit non plus rêver de devenir un jour président du Gabon tant qu’un petit Bongo sera vivant. Qui a dit qu’il n’y avait pas au sein du PDG (parti au pouvoir) des Gabonais capables de mieux gérer le Gabon que les Bongo, et pour le bien de tous ? Qui a dit que seuls les petits Bongo ont le droit de rêver de devenir présidents du Gabon et non les petits Moussavou, les petits Rawiri, les petits Minko, les petits Opiangah, les petits Otah, les petits Ngari, les petits Ntori, les petits Akendengué, les petits Mamboundou, les petits Mengara, les petits Mapangou du PDG et de l’opposition, surtout au vu du bilan détestable et éhonté des 44 ans de bongoïsme déjà vécus ? 44 ans d’une seule et même famille ne suffisent-ils pas ? Et on veut nous ajouter 30 ans de plus, pour un total de 70 ans ou plus? Pour quel bilan ?

Voilà le débat qui doit aujourd’hui préoccuper toutes les portions du peuple gabonais opposées à la confiscation du pouvoir par une seule famille, un seul clan. L’avenir démocratique du Gabon doit se jouer maintenant, et non dans 30 ans. Dans 30 ans, il sera trop tard. Le Gabon n’est la propriété privée de personne.

C’est cela, le débat citoyen auquel la Plateforme Citoyenne, une plateforme dépassant les clivages politiques et préoccupée uniquement du devenir démocratique immédiat du Gabon, convie aujourd’hui les Gabonais, les Gabonais qui se disent « citoyens » et non « sujets », ceux qui défendent l’intérêt du Gabon tout en se refusant à demeurer des « sujets » au service des intérêts personnels et familiaux d’un seul homme, d’une seule famille, d’un seul clan.

A titre de rappel, cette tournée fait suite au mini-conclave qui s’est tenu du 11 au 13 mars dernier à Montclair au New Jersey (Voir les résolutions de l’Appel de Montclair), en marge duquel les leaders de la Communauté Gabonaise des Etats-Unis ont projeté de mettre en place une « Plateforme Citoyenne » à même de fédérer les Gabonais des USA qui militent pour un changement et une démocratie véritables au Gabon. Un Comité de Suivi avait été mis en place pour assurer la continuité de l’idée, à commencer, justement, par une tournée citoyenne de consultations auprès des Gabonais résidant aux Etats-Unis.

Le projet de Plateforme Citoyenne n’est pas, pour le moment, un projet de parti politique, mais un cadre de rassemblement et de fédération des énergies qui veulent la renaissance du Gabon par la fin immédiate de la dictature et l’affirmation des idéaux de démocratie qui habitent aujourd’hui toutes les portions du peuple gabonais. C’est également un projet de renouvellement de la classe politique qui se veut un projet d’avenir, notamment par l’éclosion de nouveaux acteurs capables de proposer au peuple de nouveaux discours et une autre manière de se battre pour les idéaux de changement de tous les Gabonais.

L’objet immédiat de la tournée est, cependant, de permettre un dialogue inter-gabonais en vue de la relance à court, moyen ou long terme d’une opposition véritable au Gabon, avec comme objectifs ultimes :

1) la réorganisation de la diaspora gabonaise aux USA en vue de son affirmation sur le terrain politique aux Etats-Unis, de manière à la constituer en une force capable de peser de tout son poids dans le cadre de la politique américaine vis-à-vis du Gabon, et par conséquent, sur le devenir politique de la nation ;

2) l’affirmation de la voix politique de la diaspora gabonaise des USA et d’ailleurs dans le débat politique national, affirmation devenue nécessaire à un moment où, justement, on a entrepris par les lois votée récemment au Gabon, d’exclure constitutionnellement la diaspora gabonaise, qu’elle soit du PDG (parti au pouvoir) ou de l’opposition, du débat politique national ;

3) la fédération des forces du changement dans toutes les autres diasporas gabonaises du monde, en vue d’un élan de libération nationale digne de ce nom ;

4) la mise en orbite d’idées, d’hommes et de femmes nouveaux, dans le cadre d’une opposition nouvelle, aux fins de mener à la construction immédiate d’un Gabon qui ne soit plus la propriété d’une seule famille ou d’un seul clan, mais le Gabon de tous les Gabonais qui aiment vraiment leur pays.

Au moment, justement, où les nations du monde revendiquent avec force et sacrifices la démocratie et la prospérité pour tous face à des dictateurs sanguinaires et kleptocrates prêts à assassiner leurs peuples pour rester au pouvoir, au moment où l’opposition actuellement active au Gabon a montré son incapacité à se constituer en force d’alternance crédible pour une prise de pouvoir effective et immédiate au nom des Gabonais, au moment où le Gabon est en train de se scléroser sous le joug d’une dictature stérile qui, en 44 ans, a montré son incapacité à offrir quoi que ce soit  de crédible aux Gabonais en matière de développement économique, de dignité, de progrès, d’opportunité et de démocratie, et au moment où il apparaît de plus en plus évident que le changement au Gabon ne pourra venir que d’une diaspora forte, mobilisée et fédérée autour d’un projet de changement immédiat, il est important que le vrai débat pour un changement immédiat au Gabon soit engagé par les Gabonais qui se refusent à assister passivement à la dégénérescence chronique de leur pays.

Il s’agit donc de proposer, dans un premier temps, aux Gabonais des Etats-Unis, un pacte citoyen dans le cadre, justement, d’une « Plateforme Citoyenne » à même d’offrir une alternative crédible aux tergiversations, atermoiements et compromissions qui, depuis 1967, hypothèquent la destinée nationale tout en confisquant le débat politique au profit du statut quo cultivé depuis 1990 par un pouvoir anti-démocratique et une opposition de façade à la solde de ce pouvoir. Il s’agit de proposer une vision nationaliste et patriote du Gabon qui aille au-delà des trahisons d’une classe politique plus encline à s’accaparer et à se partager le gâteau national qu’à s’investir dans un sincère processus de libération nationale et de progrès qui soit de nature à propulser le Gabon sur la pente du développement durable dans le cadre d’une démocratie véritable.

Il s’agira ensuite de proposer ce même pacte aux autres diasporas gabonaises engagées implantées dans d’autres pays en Afrique, au Canada et en Europe, aux fins d’enclencher, dans ce contexte, les débats fédérateurs qui inspireront une action politique concertée de ces diasporas en vue, justement, de la consolidation de sa capacité à proposer un autre discours, une autre formule, une autre génération  et un autre élan capables de mener au changement politique et à la démocratisation immédiats au Gabon, même si, à terme, cela voudra dire pour cette diaspora une obligation de s’organiser pour une prise de pouvoir directe et effective par elle-même, pour le plus grand bien du peuple gabonais.

Fait à Washington, D.C., le 18 juin 2011

Plateforme Citoyenne

– Flore Essiane, Coordonnatrice Intérimaire
– Patrick Ambamani, Porte Parole intérimaire

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