37% des ménages à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon (ouest), sont propriétaires des parcelles sur lesquelles ils vivent, 59% sont des locataires et 4% sont hébergés, selon une étude réalisée par l’Organisation non gouvernementale française (ONG) Toilettes du Monde.

Les conclusions de l’enquête, réalisée entre janvier 2010 et mars 2011 dans le cadre des études préliminaires du projet « Assainissement des eaux usées et des excrétas à Port-Gentil » ont été remises, mardi dernier, au maire André Jules Ndjambé, par le chargé d’études de l’ONG française, Bardia Thiombiano.

Selon M. Bardia, l’étude, qui a porté sur 16415 parcelles de la commune de Port-Gentil, a permis de collecter deux grandes catégories de données dont la première porte sur les données générales urbaines comprenant l’identification et la localisation des parcelles, la composition et le statut des ménages, l’accessibilité des parcelles et leur vulnérabilité aux inondations, la typologie de l’habitat et les commodités associées.

La deuxième catégorie concerne les données sur les caractéristiques générales et techniques des ouvrages d’assainissement dans la capitale économique et deuxième ville du Gabon, qui compte un peu plus de 150.000 habitants.

M. Bardia a indiqué que 69% des parcelles soit 11345 ont été enquêtées, tandis que 31% ne l’ont pas été, soit parce qu’elles étaient inhabitées, soit parce que leurs occupants étaient absents au moment de l’enquête, soit encore parce que les propriétaires ou les occupants ont refusé de répondre à l’enquête.

A travers cette étude qui donne des statistiques sur les fosses septiques, les latrines, les matériaux de construction de ces ouvrages d’assainissement et leurs coûts, etc., Port-Gentil dispose désormais d’une base de données urbaines actualisées, véritable outil de gestion urbaine, et surtout, d’une connaissance précise de la situation de l’assainissement des eaux usées et des excrétas.

Toilettes du Monde et la mairie de Port-Gentil sont engagées dans un vaste projet d’assainissement urbain qui consiste à remplacer les latrines traditionnelles par des latrines sèches et écologiques (Toilette ECOSAN) et la construction d’une station de dépotage.

L’étude a été réalisée grâce à un financement de la Provision pour investissements diversifiées (PID) avec pour maître d’ouvrage du projet le Ministère de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Aménagement du Territoire.