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Gabon : La société civile réclame la tête de ministre de l’Education

Preuves à l’appui, la société civile a démontré, à la faveur d’une conférence de presse tenue le 14 juillet à Libreville, qu’il y a bien eu fraude aux examens du baccalauréat et du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) session 2011. Dénonçant des «manœuvres qui menacent dangereusement la crédibilité de nos diplômes et partant l’avenir de notre pays», la société civile a notamment demandé au gouvernement d’annuler les résultats du BEPC, de reprendre la quasi-totalité des épreuves du bac et de limoger le ministre de l’Education nationale.

Comme la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) avant eux, neuf ONG de la société civile ont affirmé, à la faveur d’une conférence de presse tenue le 14 juillet à Libreville, qu’il y a bel et bien eu fraude aux examens du baccalauréat et du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) session 2011. Ce, malgré le démenti de la Direction générale des examens et concours (DGEC), qui a assuré le 9 juin qu’«il n’y a eu aucune tentative de fraude», non sans avoir menacé de «porter plainte le moment venu pour dénonciation calomnieuse et diffamation».

«En dépit de cette tentative maladroite d’intimidation et malgré les efforts déployés pour ridiculiser la Conasysed et ses partenaires, nous avons poursuivi nos investigations sur l’ampleur de la fraude aux examens 2011 (surtout BEPC et BAC). Ainsi, la fraude est d’une ampleur inimaginable et insoupçonnable : partant de la fuite des sujets proposés aux examens à la manipulation des résultats par messieurs Mawangui Brice et Békalé Hervé, tous deux informaticiens à la DGEC», a déclaré Dieudonné Minlama Mintogo de l’Organisation nationale de la démocratie (OND).

«Devant de telles manœuvres qui menacent dangereusement la crédibilité de nos diplômes et partant l’avenir de notre pays, la Conasysed aussi bien que l’ensemble de la société civile ne peuvent rester sans rien dire au risque de devenir complices, malgré eux, de ce génocide intellectuel planifié et savamment entretenu. Et au regard de l’article 54 du statut général de la Fonction publique (…) les enseignants de la Conasysed ont donc l’exigence morale de dénoncer cette inacceptable situation», a poursuivi le président de l’OND.

Par ailleurs, «devant l’acharnement du ministre de l’Education nationale à démonter le « coté propre » de l’organisation des examens», les ONG se sont posées certaines questions. Notamment, «si la fraude est une chimère des syndicats et ONG, comment explique-t-on le fait que de nombreux sujets aient été connus et traités sous forme de TD bien avant le déroulement des examens dans certains établissements privés ?», «pourquoi en lieu et place de la Direction d’académie provinciale, c’est la Direction générale des examens et concours qui a proclamé les résultats après avoir retiré les données anonymées auprès de la Direction d’académie provinciale ?», ou encore «comment comprendre la différence notoire entre les relevés de notes provenant des secrétariats et ceux sortis de la Direction générale des examens et concours ?».

Face à ces graves manquements, la société civile demande au gouvernement de diligenter immédiatement une enquête sur l’organisation et le déroulement des examens et concours 2011 ; de sanctionner tous les coupables après les résultats d’enquête ; d’annuler les résultats du BEPC 2011 entachés d’irrégularités et de rependre ledit examen ; de reprendre la quasi-totalité des épreuves du BAC 2011.

En attendant l’épilogue de ce feuilleton, Brainforest, l’OND, l’USDS, l’USAP, la Conasysed, le ROLBG, la COSYNAP, Afrique Horizons et Publiez ce que vous payez, ont enfin demandé «la démission du ministre de l’Education nationale pour incompétence notoire».

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