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Gabon : Inhumation de Pierre Mamboundou et avenir de l’opposition

La dépouille mortelle du président de l’Union du peuple gabonais (UPG), décédé le 15 octobre, est arrivée à Ndendé où elle a été inhumée le 29 octobre à 16h 30, en présence de plus de 2500 personnes. La survie de l’opposition a fait l’objet de débats informels à la fin des obsèques.

Décédé à Libreville le 15 octobre, Pierre Mamboundou, président fondateur de l’Union du peuple gabonais (UPG), a été inhumé le 29 octobre à Ndendé, ville dont il était le député. Selon les journalistes ayant effectué le déplacement, plus de 2500 personnes ont assisté à cet enterrement.

Dans la capitale départementale de la Dola, dernière étape du voyage du leader de l’opposition gabonaise, on lissait la tristesse et la désolation sur tous les visages. La ville avait refait peau neuve, les rues pavoisées et les drapeaux rouges, couleur de ralliement de l’UPG, flottaient un peu partout. Le cercueil de Pierre Mamboundou a été transportée à dos d’homme par des jeunes sympathisants, alors que la foule scandait «Mamboundou le président – le président !» ou entonnait des chants partisans avant de danser, au cimetière, l’Ikokou, une danse locale pour les cérémonies de réjouissance et de deuil.

«Pierre nous ne t’oublierons jamais. Sache que le combat que nous avons mené ensemble pendant les élections présidentielles, jusqu’à l’introduction de la biométrie seront un jour récompensés», a clamé Me Louis-Gaston Mayila qui a lu l’oraison funèbre, non sans souligner : «Je serais fier quand la place Rio sera dénommée, la place Pierre Mamboundou».

Certaines sources indiquent qu’à Ndendé, certains officiels de la majorité républicaine et les membres du gouvernement qui avaient fait le déplacement, ont été presque pris à partie par les militants qui ont refusé qu’ils ne lisent leurs oraisons et autres hommages.

Une pluie diluvienne s’est abattue dans le rayon du lieu de l’enterrement. Ce que l’assistance a interprété comme étant les pleurs de la nature pour la disparition du «grand homme».

Après l’inhumation, les discussions enregistrées çà et là portaient sur la survie de l’opposition et singulièrement de l’UPG. «Il est difficile de se prononcer sur la question. On ne peut pas dire d’emblée que l’opposition va s’en sortir ou pas. Il faut que tous les leaders se mettent ensemble afin de trouver des stratégies pour dynamiser cette classe politique», a confié à un groupe de journalistes Jean Rémy Doukaga, un membre de l’UPG.

«L’opposition n’est pas morte, au contraire la mort de Pierre Mamboundou va redonner le courage de poursuivre l’œuvre que nous avons tous commencé. Nous allons continuer le combat de l’introduction de la biométrie dans le système électoral de notre pays. Nous n’irons pas aux élections», a plutôt soutenu Victor Alain Eya Mvé, président du Mouvement de redressement national (MORENA unioniste) et président en exercice de la Coalition des partis politiques pour l’alternance (CPPA).

Son de cloche quasi identique pour Louis-Gaston Mayila : «C’est un déchirement pour tous ceux qui ont connu Pierre Mamboundou. Nous allons surmonter cette épreuve et continuer à soutenir les idées qu’il a toujours défendues. Je n’aime pas ceux qui font dans le maximalisme. Comment une opposition peut elle finir parce qu’un homme est mort ? Pierre Mamboundou était une figure importante de l’opposition. Il nous a laissé. L’opposition continue. Avant Pierre il y avait une opposition, après il y aura une opposition. Même si vous liquidez toute l’opposition vous aurez une autre opposition qui naitra».

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