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Gabon : La base de l’UPG désavoue son bureau exécutif et refuse la participation aux législatives

Alors que le bureau exécutif de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) de Pierre Mamboundou, décédé le 15 octobre dernier, a annoncé la veille qu’elle participera aux élections législatives du 17 décembre prochain, ses organes de base, réunis en assemblée générale, le 4 novembre au siège de ce parti, ont démenti leur hiérarchie en campant sur leur refus de participer aux législatives du 17 décembre. L’intégralité de la déclaration des structures intégrées de cette formation politique.

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Déclaration des organes associés

Mouvement National des Jeunes
Mouvement National des Femmes
Mouvement National des Sages

Mesdames et messieurs,

Le 19 octobre 2011, le Conseil du Secrétariat Exécutif décidait dans un communiqué de ne pas aller aux élections législatives prévues pour le 17 décembre 2011, non sans avoir donné les raisons à l’origine de cette décision.

D’abord le deuil qui nous frappe, la disparition contre toute attente du Président Pierre MAMBOUNDOU nous a plongé dans un état de prostration au point que le Conseil du Secrétariat Exécutif, à juste titre, ait décrété trois (3) mois de deuil à cet effet.

La seconde est politique, la non prise en compte de la biométrie lors des prochaines élections législatives par le pouvoir PDG jette un doute sur la sincérité de ce scrutin dont les conditions de transparence ne sont pas au rendez-vous.

C’est pourquoi ladite décision fut bien accueillie et saluée par l’ensemble des militants et de l’opinion.

En effet, le Président Pierre MAMBOUNDOU s’est battu avec acharnement ces vingt dernières années, souvent au péril de sa vie, pour l’établissement des conditions de transparence dans les différentes élections. Récemment l’exigence de la biométrie dont il est l’initiateur en est la parfaite illustration.

Sur ce point, ne pas aller aux élections est la meilleure façon de lui rendre un mémorable hommage.

Sur ces entrefaites, nous avons relevé l’agitation de certains membres du Conseil qui ont fait des pieds et des mains pour revenir sur ladite décision; en fait se dédire, laissant fortement l’impression de plus se préoccuper de leur sort que par le deuil qui nous frappe alors que le Président Pierre MAMBOUNDOU est mort dans des conditions non élucidées.

C’est ce qui va se produire le 2 novembre 2011, ledit Conseil fera volte-face sans toutefois indiquer les raisons qui ont motivé ce revirement d’une partie du directoire, téléguidé de l’extérieur pour des besoins inavoués que nous ne tarderons pas à découvrir.

Fort de ce qui précède, les organes associés (Mouvement National des Jeunes, Mouvement National des Femmes, Mouvement National des Sages), les Fédérations, et l’ensemble des militants expriment leur désapprobation au sujet de cette décision de nature à brader le grand héritage légué par notre illustre Président.

Par conséquent, lesdits organes associés décident, en respect de la mémoire du Président Pierre MAMBOUNDOU et de la volonté manifeste des militants de ne pas aller aux élections, de ne participer ni de près ni de loin à ce scrutin.

Aussi, nous appelons l’ensemble des organes provinciaux du Parti à observer la même résolution et demandons au Peuple gabonais de tout faire pour empêcher ces élections.

Fait à Libreville, le 04 novembre 2011

Exprimez-vous!

  1. Je pense qu’il n’est pas bon pour l’UPG d’aller aux élections gagnées d’avance par le PDG. Sauf à vouloir servir de faire valoir. Car si le PDG refuse de réunir les conditions minimales de transparence, ce n’est pas pour rien.

    C’est parce qu’il veut conserver sa majorité mécanique à la Chambre introuvable. L’UPG doit poursuivre la lutte que Pierre Mamboundou a menée pour l’instauration d’une véritable démocratie au Gabon.

    On ne peut honorer sa mémoire qu’en soutenant la position de l’oppostion dont l’UPG a été solidaire dès le départ. Puisqu’aucun élément nouveau n’est intervenu dans le dispositif de la fraude éléctorale mis en place depuis 1990 par le pouvoir PDG, il n’y a donc aucune raison de se désolidariser des autres partis de l’opposition qui prônent le boycott.

    Il ne faut pas perdre de vue que la politique est une question de rapport de force. Ce rapport de force ne peut être en faveur de l’opposition que si la dynamique unitaire est maintenue et non rompue. Autrement dit toute fissure dans le dispositif de lutte de l’opposition favorise le camp d’en face.

    David MBADINGA
    Ancien Secrétaire Général de l’UPG de 1994 à 2004
    Secrétaire Exécutif Adjoint de l’UPG (Actif de 2004 à 2006)
    Ancien Directeur National de Campagne de Pierre MAMBOUNDOU à l’élection Présidentielle de 1998.
    Maintes fois victime de tentatives d’assassinat du fait de son engagement politique à l’UPG.

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