spot_imgspot_img

Gabon – Libye : mise en redressement judiciaire de la radio Africa N°1

La radio panafricaine Africa N°1, qui connaissait de nombreuses difficultés financières notamment en raison de la situation en Libye, son premier actionnaire, a été « mise mardi en redressement judiciaire », a appris mercredi l’AFP auprès de la direction.

La radio, qui touche 20 millions d’auditeurs dans une vingtaine de pays africains, a été « mise en redressement judiciaire par le tribunal de première instance de Libreville » et un « administrateur judiciaire a été nommé », a précisé Jean-Nativité Ongala, directeur général adjoint de la radio.

« Si l’Etat a pris la décision de mettre Africa N°1 en redressement judiciaire, c’est certainement pour reprendre le contrôle de la radio, qui est très importante pour l’image du Gabon, c’est une fierté nationale et continentale », explique M. Ongala.

En 2006 à la suite des difficultés financières de la radio, créée en 1981 et jadis fleuron du Gabon, la Libye avait pris 52% de participation avec l’ambition de la refondre pour créer un groupe diffusant dans toute l’Afrique sur différentes fréquences en plusieurs langues: français, anglais, arabe mais aussi bambara (parlé en Afrique de l’Ouest) et swahili (parlé en Afrique de l’Est).

« L’Etat gabonais n’était pas satisfait de la gestion faite par les Libyens depuis 2006. Qu’on ne se cache pas derrière le conflit (libyen)… », a ajouté M. Ongala.

En août, la radio avait adopté une nouvelle convention collective, évitant ainsi une grève de ses employés demandant des revalorisations salariales.

En avril, l’opérateur satellitaire Eutelsat avait interrompu le signal en raison d’impayés à hauteur de 200 millions de FCFA (300.000 euros) avec les pénalités de retard.

L’Etat gabonais, qui possède 35% de la radio, avait dû débourser en mai 747 millions de FCFA (1,1 million d’euros) pour régler ces impayés et trois mois d’arriérés de salaire des employés.

« L’Etat avait demandé la recapitalisation en avril, une semaine après la coupure du signal, mais la partie libyenne avait refusé cette recapitalisation », précise-t-il.

Le secteur privé gabonais détient 13% du capital.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES