Le métier de chef de quartier est un métier noble mais quelque peu galvaudé. Beaucoup s’entende à dire que la fonction colle mieux qu’à quiconque à des personnes à la retraite. Mais celle-ci s’adresse-t-elle uniquement aux retraités ? Quel est le sentiment de ces Gabonais qui exercent dans la proximité avec la population ? Le chef de quartier a beaucoup d’attributions. Il va même jusqu’à régler les litiges conjugaux dans les quartiers de Libreville. Notons que « la fonction est de plus en plus ouverte aux femmes qui vivent la différence et les complications », a expliqué Madame Obiang Cletine, chef de quartier PK7 marché banane, au micro de GABONEWS.
Mme Obiang est en fonction depuis 5ans et nous livre son sentiment par rapport à cette activité. Selon elle, « la somme modeste que gagne les chefs de quartiers ne peut permettre à quiconque de vivre décemment dans un pays comme le notre un montant de 56000 francs cfa par mois, alors que les dangers et les responsabilités liés à cette fonction sont grands ».
Elle a aussi pointé au cours de cet entretien, les inconvénients que rencontrent les femmes qui exercent cette activité : « Ce qui nous dérange en tant que femmes, c’est le manque de respect des usagers vis-à-vis des chefs de quartiers ».
« Mais la prise de décisions est la même pour les hommes comme pour les femmes. La loi sur la décentralisation vient à point nommé et nous permettra de mieux travailler et de gagner un-peu plus. Car, à ce jour, seule la pension de retraite participe mieux aux dépenses mensuelles de nos chefs de quartiers ».
Compte tenu des services qu’ils rendent au quotidien à l’Etat, nos autorités auraient un intérêt particulier à accorder aux chefs de quartiers un-peu plus d’attention afin qu’ils soient davantage respecter et au final, rehausser la fonction. Après tout, le chef de quartier est la première autorité à petite échelle sous les bannières de la mairie et du ministère de l’Intérieur.
