Un grand sourire de satisfaction aux lèvres, le sélectionneur du Gabon Gernot Rohr s’est fait un plaisir de répondre à la presse après la probante victoire des Panthères sur le Maroc (3-2) et leur qualification pour les quarts de finale de la CAN 2012. Extraits.

L’apport de Daniel Cousin, entré à la pause ?

« J’avais confiance en mes joueurs. Ils ont connu une première mi-temps difficile. Le Maroc était sup dans la puissance et la technique. En deuxième mi-temps on a su jouer plus vite, grâce à Daniel Cousin, mais pas seulement. Je sais que j’ai une équipe mentalement forte. On l’a vu en match de prépa quand on ne s’affolait pas si ça ne rentre pas. J’ai pris des joueurs mentalement forts. Certes parfois en difficulté – on n’a pas la prétention d’être le Brésil – mais qui ne lâchent pas.

La capacité des joueurs à surmonter les obstacles futurs ?

« Oui. Ils l’ont prouvé avec brio ce soir. Il nous reste encore deux matches à coup sûr. Et je l’espère trois ou quatre. Le doute fait partie du sport et il est source de surpassement. Le doute d’avant la compétition n’était pas inquiétant mais positif. Mais j’avais confiance. J’ai onze combattants sur le terrain et douze autres sur le banc de touche.

La stratégie mise en place depuis deux ans ?

La meilleure réponse, ce sont les joueurs qui la donnent. Je me suis rendu compte que les gens n’avaient pas trop compris cette stratégie, qui consistait à rajeunir les cadres, faire appel à des locaux, des guerriers, des joueurs solidaires. Le travail était fait depuis deux ans pour être prêt le jour J, le 21 janvier.

L’importance de finir premier ?

On aimerait finir premier car on jouerait à Libreville dans ce stade fantastique. Et on souhaite rester au Gabon. Alors que si nous sommes seconds, on risquerait de jouer en Guinée Equatoriale.

La Tunisie, votre prochain adversaire ?

C’est une grosse équipe. J’ai beaucoup d’amis là-bas, j’ai été entraîneur de l’Etoile du Sahel. Je suis un Etoiliste.

L’apport des joueurs locaux ?

Ces jeunes méritent vraiment de vivre cette aventure. Cela a été très dur au moment d’écarter des joueurs qui étaient là au début du stage, à 29 puis à 26. C’était très dur pour les trois derniers qui méritaient d’être là. J’ai aussi une pensée pour Jean-Pierre Bamba, qui a été opéré à Bordeaux. J’a repéré des jeunes joueurs dans les provinces. Ils ont beaucoup appris contre le Brésil. Ceci dit, il ne faut pas oublier les plus anciens : cette équipe est un bon mélange de garçons frais et généreux et de joueurs plus expérimentés.

Propos retranscrits par Patrick Juillard, à Libreville (Rédaction Football365/FootSud)