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Un infirmier s’improvise exorciste

La médecine et la religion ont parfois fait bon ménage.A partir de cette relation, on peut prier pour les malades afin de solliciter leur guérison auprès de Dieu, mais à faire de l’exorcisme dans un établissement hospitalier relève dans certains cas du fanatisme religieux.

Selon une source autorisée, les faits remontent au 19 janvier dernier en soirée, au Centre hospitalier régional de Mouila (CHREM), lorsqu’un spectacle inhabituel a brisé la monotonie de cet établissement, encore appelé ’’hôpital canadien’’, avec une jeune fille, élève au collège d’enseignement secondaire Albert Martin Sambat (Cesams) de la localité. Laquelle a perdu connaissance pendant les cours. La plupart des salles d’infirmerie étant dépourvues de médicaments, la jeune fille a été aussitôt conduite au CHREM et admise en observation. Après les premiers soins d’urgence, un infirmier de ce service, vêtu de sa blouse blanche, se serait improvisé exorciste comme si la patiente était envoûtée. Il s’est mis à crier si fort dans la salle qu’il a indisposé d’autres patients. ’’En fait, il était dans un état second et le visage ruisselait de sueur’’, a décrit la source, précisant qu’il ne cessait non plus de crier et de donner des ordres aux ’’prétendus esprits’’ en leur disant de s’en aller. Ce boucan aura duré près d’une heure et, d’ailleurs, d’aucuns se demandaient même si ce dernier était convaincu s’il s’agissait bien d’un état de possession, alors qu’on peut bien perdre connaissance et ne pas être possédée.

Sauf que le vacarme occasionné par l’infirmier avait tout de même attiré l’attention du médecin-chef, qui s’est indigné de cette pratique peu orthodoxe en milieu hospitalier. Mais pendant un moment, relate toujours la source, l’exorciste de circonstance était devenu la curiosité, loin de se rendre compte de la présence du docteur sorti peu après et exaspéré par un spectacle déshonorant. Dans ce cas, on peut se demander à quoi sert finalement la déontologie médicale avec ce type d’agent responsable de troubles dans un milieu qui requiert un silence absolu ? Ironie du sort, cette élève avait simplement perdu conscience, donc elle n’était pas en état de transe, comme cela se manifeste parfois dans cet établissement secondaire, ceux de la localité ou d’autres encore dans la province. Peut-on alors avancer que ces établissements sont hantés par les esprits ? Difficile de donner une réponse. En revanche, si cela était avéré un exorciste serait le bienvenu dans ces lycées et collèges, voire au cycle primaire et non dans une structure sanitaire publique à l’échelon régional. Une chose est vraie, Hippocrate ne l’avait pas recommandé dans son serment.

AGP Mouila

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