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Nouveaux affrontements à Dakar après le décès d’un manifestant

Les Sénégalais se rassemblent contre la candidature du chef de l’État sortant Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle du 26 février.

Les forces de sécurité sénégalaises sont de nouveau intervenues mercredi pour disperser plusieurs centaines de manifestants à Dakar, au lendemain de la mort d’un étudiant lors d’un rassemblement contre la candidature du chef de l’État sortant Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle du 26 février. Des jeunes manifestants qui criaient « Wade démission ! » ont incendié un bus sur l’une des artères principales de la capitale puis ont lancé des pierres sur les policiers, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Les forces de l’ordre ont poursuivi les protestataires jusque sur le campus d’une université, ont précisé des témoins.

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, la France, ancienne puissance coloniale et l’un des principaux investisseurs étrangers dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, a appelé toutes les parties à la retenue et souhaité un changement de génération dans la vie politique sénégalaise. Il y a actuellement 18 000 Français au Sénégal, dont la moitié possède également la nationalité sénégalaise.

Pays « ingouvernable »

Lundi, William Burns, secrétaire d’État adjoint américain, a déclaré que la candidature de Wade à un troisième mandat risquait de mettre en péril la démocratie et la stabilité au Sénégal. Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madicke Niang, a rejeté les critiques venues de l’étranger. « Si ces déclarations viennent vraiment des autorités citées par la presse, je voudrais dire à ces autorités que le Sénégal n’a rien à apprendre de personne en matière de démocratie », a-t-il dit lors d’une conférence de presse. « Ce seront les Sénégalais qui éliront leur président d’une façon libre, souveraine et transparente. Le vote ne se déroule ni en France, ni aux États-Unis, ni ailleurs », a-t-il ajouté.

La décision du Conseil constitutionnel, vendredi dernier, de valider la candidature du président sortant, âgé de 85 ans, a déclenché de violentes manifestations et quatre personnes, dont un policier, ont été tuées depuis lors. L’opposition a promis de rendre le pays « ingouvernable » si Wade persistait à vouloir se présenter. Mardi, un étudiant de trente ans a été écrasé par un camion alors que la manifestation de Dakar dégénérait.

Abdoulaye Wade, qui a été réélu en 2007, affirme que son premier mandat, qui a débuté en 2000, ne doit pas être pris en compte dans l’application de la règle introduite en 2001 dans la Constitution et limitant l’exercice du pouvoir suprême à deux mandats. Les « Sages » lui ont donné raison en considérant que la réforme constitutionnelle ne couvrait pas ce premier mandat.

Le Point.Fr – Source Reuters

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