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Coupes dans le budget de l’Unesco après l’arrêt du financement américain

Deux lois américaines du début des années 1990 interdisent le financement d’une agence spécialisée des Nations unies qui accepte les Palestiniens comme Etat membre à part entière.AP/RÉMY DE LA MAUVINIÈRE

Avec un budget réduit de 29 % pour les deux ans à venir, une série d’économies s’impose. La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a annoncé le régime sec de l’organisation onusienne pour les années 2012-2013. Ces coupes doivent faire face à l’arrêt du financement américain après l’admission des Palestiniens au sein de l’agence de l’ONU à l’automne dernier.

Deux lois américaines du début des années 1990 interdisent en effet le financement d’une agence spécialisée des Nations unies qui accepte les Palestiniens comme Etat membre à part entière. Le budget de l’Unesco a ainsi été ramené à 465 millions de dollars.

« CULTURE DE RESPONSABILITÉ »

Dans le sillage des économies déjà faites pour terminer l’année 2011, Mme Bokova veut réduire de 15 % le montant total des coûts administratifs d’ici à la fin de 2013 et augmenter de 10 % le nombre de partenariats avec des acteurs publics et privés d’ici à la fin de 2012 pour générer de nouvelles ressources.

Mme Bokova a décidé de ne pas renouveler pendant cette période deux cents postes sur le terrain et au quartier général de l’agence de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture, à Paris.

Selon Mme Bokova, ces restrictions budgétaires sont aussi l’occasion de mettre en place une « culture de responsabilité » et « d’efficacité » à l’Unesco, souvent critiquée pour des gaspillages. Elle annonce aussi un recentrage des programmes de l’agence, tout en promettant de maintenir les actions prioritaires comme l’alphabétisation en Afrique.

CERTAINS PROGRAMMES « RALENTIS »

Certains programmes risquent toutefois d’être « ralentis », telle la mise en place d’un système d’alerte au tsunami dans les Caraïbes qui bénéficiait d’une contribution extrabudgétaire états-unienne, a-t-elle prévenu. Pour atténuer cela, elle compte s’appuyer sur le fonds d’urgence créé après la décision de Washington.

Ce fonds avait reçu à la fin de février 26,3 millions de dollars, dont 20 du Qatar et 5 de la Turquie. Des promesses ont été faites par l’Indonésie à hauteur de 6 millions et le Gabon avec 2 millions de dollars.

LEMONDE.FR avec AFP

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