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Les boucs émissaires du pont de Kango

Les auteurs de l’endommagement d’un pilier du pont de Kango, ont été récemment mis aux arrêts par la direction générale des recherches (DGR). Ils seront présentés devant le parquet de la République pour répondre de leur acte.

Relevant de la Compagnie des remorqueurs gabonaise (CRG), les suspects ayant causé l’accident qui aurait endommagé l’une des piles du pont de Kango se nomment Koffi Apelete, Togolais, commandant de bord du remorquer Anthony ; Mathias Mba Bibang, Équato-guinéen, matelot ; Fabrice Gagnant, Français, responsable de la Compagnie des remorqueurs gabonais.

Le quotidien L’union, indique qu’il est reproché à ces trois indélicats d’avoir pris la fuite après avoir causé la brisure de quelque pilier du pont. «Durant leur audition à la DGR, deux des trois suspects ont reconnu, sans difficulté les faits qui leur sont reprochés, tandis que le troisième à savoir, Fabrice Gagnant, l’employeur a été remis en liberté à la suite de fortes pressions venant de la représentation diplomatique», indique le quotidien qui s’appuie sur une source judicaire

Le récit des prévenus indique qu’à l’aide d’un remorqueur de faible puissance pour l’importance de la charge, ils tractaient une barge de gravier dans la nuit du 16 février dernier. «Arrivé au niveau du pont de Kango, le courant marin a entraîné la plate, vu la lourdeur du changement et la faible puissance de notre remorque, qui n’avait qu’un moteur, nous avons donc échoué sous le pont, endommageant ainsi l’un des poteaux. Nous avons essayé de pousser la plate mais le courant était si fort que nous n’avons pas pu», a déclaré Mathias Mba Bibang.

On ne saurait pour autant parler d’acte de vandalisme prémédité et la « responsabilisation » de ces trois personnes tient de la logique du bouc émissaire. Il s’agit avant tout d’un accident et cette barge ne saurait être la première à avoir heurté ces piliers, ainsi qu’on le voit assez souvent sous le pont de Lambaréné dont certaines piles sont d’ailleurs déjà endommagés.

Construit entre 1973 et 1975, le pont de Kango n’a jamais fait l’objet d’entretien. De ce fait les responsabilités doivent être partagées. Devra-t-on attendre qu’une ultime charge mette en danger le pont de Lambaréné côté Isaac, pour trouver des responsables de sa vétusté ?

M. Asséko, un ingénieur de la société de Sobea, n’a-t-il pas recommandé, il y a une semaine, devant la délégation de l’Agence nationale des grands travaux, qu’ «Il est important, aujourd’hui, de réaliser des études de sol, avant la réparation de cet ouvrage. Il faudra même étendre ces études sur le pont du fleuve Bokoué, pour prévenir un incident de cette nature». Prévenir, a indiqué l’ingénieur. Qu’a-t-on donc fait dans ce sens depuis la construction du pont ?

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