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Gabon : Les étudiants de l’UOB soulagés après la libération de leurs collègues

Tous les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville placés sous mandat de dépôt récemment suite aux actes de vandalisme perpétrés au sein de cet établissement ont été libérés, a indiqué le Gouvernement dans un communiqué.

En effet, suite à l’audience du mercredi 28 mars dernier au Parquet de Libreville, Eric Boris Nzé Bekalé, Wenceslas Meyé Nzoghé, Roland Marius Ondo, Jérémie Owono Nguéma, Jordy Pricilia Nsa ; Chaickel Opra Ngnangoule et Félix Ratounda Eworo, tous étudiants à l’ UOB ont été mis en liberté provisoire, explique le communiqué gouvernemental signé par Ida Rtenot Assounouet, Ministre de la Justice et Porte parole du Gouvernement.

Six autres étudiants également mis en cause et interpelés, notamment Firmin Ollo Obiang, Boris Mba Abessolo, Hurvane Ella Ollomo, Stéphane Aboghe Biyoghe, Pierre Mba Edou et Clarence Yengoy Wa Mattera ont été aussi libérés. Ils se sont engagés sur l’honneur à ne plus récidiver.

Il y a plus d’une semaine, ces étudiants ont séquestré leur recteur et procédé à la destruction des biens publics au sein de l’Université, empêchant l’accès des enseignants et des étudiants dans les salles de cours. Les Forces de Sécurité sont intervenues pour rétablir l’ordre et sécuriser les biens mobiliers, immobiliers et les personnes, notamment les enseignants et les étudiants.

Les étudiants mis en cause réclamaient entre autres, le paiement de leurs bourses et les meilleures conditions d’études.

Soulagement des étudiants et non la fin du mouvement d’humeur

Après la libération de leurs collègues, les étudiants de l’UOB sont soulagés, mais le mouvement d’humeur n’est pas levé car le rectorat ne s’est pas encore prononcé sur la suspension des leaders estudiantins et ils attendent aussi le 10 avril, pour voir si les bourses passeront comme l’avaient promis les autorités.

Les étudiants ne pensent pas que tout ce qui se passe à l’université puisse conduire à une année blanche. Pour eux, quelques aménagements suffisent pour sauver l’année académique.

« Ce sont les enseignants qui ont conditionné la reprise des cours par le départ des gendarmes, donc ils vont devoir réorganiser les différents emplois du temps et si possible modifier le calendrier académique pour que les quotas horaires exigés dans le cadre du LMD soient atteints », a indiqué un étudiant qui a requis l’anonymat.

Certains observateurs estiment qu’il n’y a une main noire derrière les mouvements observés à l’UOB. Comme leurs enseignants, les étudiants ne partagent pas cet avis.

« Quels observateurs ? Ont-ils déjà passé une seule journée à l’UOB, dans les salles de classe et amphis, au restau U et au campus pour voir dans quelles conditions nous apprenons et vivons ? Les revendications d’aujourd’hui ne sont guère différentes de celles de nos pères et grands frères qui sont passés par l’UOB, pourquoi les problèmes demeurent-ils ? Nous voulons simplement des bonnes conditions d’études, et de l’exiger on nous traite de tous les noms… ça ne nous étonne pas, tous ceux qui ont ce genre de réaction sont ceux qui n’ont pas appris à l’UOB. Nos enseignants vivent les mêmes galères que nous… », Martèle l’étudiant.

Et de poursuivre : « je voudrais également dénoncer le comportement de certains qui n’aident pas le Président de la République. Chaque fois qu’il y a une grève à l’UOB, ils se pressent d’écrire qu’il ya une main noire derrière alors que les revendications sont fondées ».

Comme on peut le constater, le problème de l’UOB demeure entier et demande la responsabilité de tous (enseignants, étudiants et autorités) pour qu’une solution définitive soit trouvée et que les vieux démons qui refont surface tout le temps ne reviennent plus.

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